Toutes les trente-quatre zones de santé de la province du Nord-Kivu sont en rupture des stocks de médicaments contre la tuberculose depuis plus de trois semaines, rapporte ce lundi 15 juillet la coordination provinciale du programme lèpre et tuberculose.
Son coordonnateur provincial, le docteur Biya Nkinzinkiko Robert tire la sonnette d'alarme, affirmant que la situation est beaucoup plus alarmante dans les milieux carcéraux de la province.
« C'est un souci très sérieux. A l'heure où je vous parle, i l y a des malades qui ont été dépistés depuis le 3 juin, ils n'ont pas de médicaments puisqu'en province nous sommes en rupture de RHZ qui est la molécule phare pour débuter un traitement de la tuberculose mais nous sommes en rupture totale presque partout », a-t-il expliqué.
Il plaide auprès des autorités tant au niveau provincial que national en faveur d'un appui en médicaments pour une bonne prise en charge des malades dépistés.
Cela éviterait la résistance de cette pathologie chez certains patients, soutient Dr Biya Nkinzinkiko Robert :
« Nous demandons à toutes les autorités que ça soit au niveau national que provincial de s'impliquer pour qu'on trouve une solution. C'est vrai, on était dans un projet qui vient de se terminer NMF III qui avait un récipiendaire principal CORDAID, mais en terminant sa mission il ne devrait pas nous laisser sans médicaments, on devrait avoir des médicaments. Maintenant nous n'avons pas de médicaments par rapport à la prise en charge c'est pourquoi nous sommes en train de demander au niveau national pour qu'on trouve des médicaments ».
Selon ce médecin, plus d'une centaine des détenus des prisons de la province attendent leur traitement contre la tuberculose. Il s'agit de 196 détenus de la prison de Munzenze à Goma dépistés positifs à la tuberculose sensible, 65 de la prison de Beni et 21 de celle de Butembo.
Malgré ses efforts, Radio Okapi n'a pu avoir la réaction de l'autorité provinciale sur cette rupture des médicaments anti tuberculose.