Le ministre chargé de la Fonction publique, Gilbert Bawara, a réagi lundi au refus de l'opposant Jean-Pierre Fabre, chef de l'Alliance Nationale pour le Changement (ANC), de siéger à l'Assemblée nationale en raison de son désaccord sur la nouvelle constitution instituant le régime parlementaire.
Pour M. Bawara, le refus de M. Fabre soulève des interrogations quant à la gestion municipale. Il s'interroge sur les actions que le maire de la commune Golfe 4 (Lomé) entreprendra lorsque le gouvernement décidera d'intervenir dans sa commune, sous l'autorité du président du conseil ou du nouveau président de la république. La question centrale concerne l'attitude que le chef de municipalité adoptera, alors qu'il doit collaborer avec l'administration publique pour la mise en oeuvre des projets locaux. Cette même position est partagée par l'opposant Paul Dodji Apévon.
Lors d'une intervention sur une radio privée de Lomé, M. Bawara a qualifié certaines réactions de sensationnelles et émotionnelles. Il a insisté sur le fait qu'il est légitime d'avoir des questionnements, des critiques et des débats sur divers aspects de la nouvelle constitution. Toutefois, il a rappelé la vanité des actions de ceux qui s'opposent encore à cette réforme.
« Cette page est tournée, la Constitution a été adoptée et promulguée. Qu'on le veuille ou non, c'est la loi fondamentale de notre pays, c'est elle qui va déterminer dorénavant le Togo », a affirmé fermement le ministre. Il invite les acteurs politiques et de la société civile à sensibiliser la population pour une meilleure compréhension et appréhension des implications de cette nouvelle constitution.
Pour M. Bawara, la nouvelle constitution, qui consacre le régime parlementaire, introduira une nouvelle culture de partage des responsabilités, une déconcentration des centres de décision, un meilleur équilibre entre les pouvoirs, ainsi qu'une culture du dialogue et du compromis.
En somme, le ministre Gilbert Bawara appelle à un engagement constructif des différents acteurs politiques pour accompagner la mise en oeuvre de cette nouvelle donne constitutionnelle et pour garantir une gouvernance efficace et inclusive.