Au siège de l'Union africaine, une réunion de cinq jours pour préparer le lancement d'un dialogue entre les organisations politiques et civiles du Soudan s'est terminé le 15 juillet. Celles qui étaient présentes ont signé une feuille de route pour mettre fin à la guerre par une transition démocratique. Mais les divisions demeurent et des participants importants manquaient à l'appel pour que le dialogue soit vraiment inclusif.
Les organisations présentes se sont mis d'accord sur une vision politique qui sera portée lors du dialogue. Mais encore faut-il pouvoir réunir tout le monde... Le front civil le plus important, nommé Taqaddum, était absent. La coalition invoque un manque de concertation et conteste la présence de participants proche de l'ancien régime d'Omar el-Béchir.
Le diplomate soudanais, Sati Nureldin fait partie des cadres de Taqqadum. Il était là, mais ne représentait pas le mouvement, il a joué le rôle d'intermédiaire et déplore ces divisions. « La vision que nous avons adoptée contient maintenant une ouverture vers les autres et ça n'a pas été facile. Ce groupe ne voulait pas parler avec Taqaddum. Mais là, ils ont émis la volonté de parler avec eux. La deuxième étape de ce dialogue : UA et l'IGAD vont faire des consultations avec ceux qui ne sont pas ici. Avec l'intention d'expliquer ce qui s'est passé ici et mieux comprendre leur vision, leurs attentes de ce dialogue et, par la suite, réunir les deux groupes ensemble dans un futur indéterminé. »
Les participants ont aussi fait une déclaration en plus du communiqué officiel. Ils ont condamné les actions des Forces de soutien rapide (FSR) qui combattent les Forces armées soudanaises dans cette guerre. Ils ont dénoncé les crimes de guerre perpétrés par leurs soldats et ont demandé à ce que cesse l'ingérence étrangère en soutien aux RSF. Une prise de position plus politique qui ne fait pas partie du document officiel clôturant cette réunion de cinq jours. L'UA a en effet estimé que ce n'était pas son rôle de prendre parti ici.