Les remises migratoires ont globalement baissé de 0,3% en Afrique subsaharienne en 2023, pour s'établir à 54 milliards $, selon le dernier rapport de la Banque mondiale.
Le Nigeria est resté le principal pays récipiendaire des transferts de fonds des migrants en Afrique subsaharienne en 2023, d'un montant de 19,5 milliards de dollars, accaparant 36,1% du total des envois de fonds vers la région. Le Ghana suit avec 4,6 milliards de dollars, devant le Kenya (4,2 milliards $), le Zimbabwe (3,1 milliards $), le Sénégal (2,9 milliards $), la RDC (1,4 milliard $), l'Ouganda (1,3 milliard $), le Mali (1,2 milliard $), le Soudan (1 milliard $), et l'Afrique du Sud (1 milliard $). La Gambie est le pays qui affiche le ratio remises migratoires/PIB le plus important (23,3%), devant le Lesotho (21,9%), les Comores (21%), le Liberia (18,2%) et le Cap-Vert (12,5%). Les taux de croissance les plus élevés des envois de fonds des migrants en 2023 ont été enregistrés en Ouganda (+15 %), au Rwanda (+9,3 %) et en Tanzanie (+4 %).
Intitulé « The Migration and Development Brief : Remittances slowed in 2023, expected to grow faster in 2024 », le rapport révèle par ailleurs que les remises migratoires ont globalement baissé de 0,3% en 2023, en Afrique subsaharienne, pour s'établir à 54 milliards de dollars. Ces envois sont près de 1,5 fois plus importants que les flux d'investissements directs étrangers (IDE) et relativement plus stables.
L'Afrique subsaharienne reste par ailleurs la région où les coûts d'envoi de fonds sont les plus élevés. Les expéditeurs ont payé une moyenne de 7,9 % pour envoyer 200 dollars vers les pays de la région, durant le troisième trimestre 2023 contre 7,4% au cours du même trimestre en 2022. Les coûts varient considérablement dans la région, allant de 2,1-4 % dans les corridors les moins coûteux à 18-36% dans les corridors les plus coûteux. Pour 2024, la Banque mondiale s'attend à ce que les remises migratoires enregistrent une croissance de 1,3 % en Afrique subsaharienne.