Ile Maurice: À prix d'or, l'oeuf est le roi en cuisine actuellement

Depuis quelques jours, les oeufs sont au centre d'une polémique. Sont-ils toujours présents sur les étagères ou faisons-nous face à une pénurie ? Les réponses à ces questions varient selon les interlocuteurs.

En tout cas, les restaurateurs, pâtissiers et entrepreneurs en catering tentent tant bien que mal de maintenir leur activité avec ou sans oeufs. C'est justement le cas de Yannick Ng. Ce restaurateur ne veut pas priver sa clientèle des oeufs qui accompagnent régulièrement ses plats. Il est presque abasourdi après avoir récemment vu le prix demandé pour un plateau d'oeufs. «Le prix est passé entre Rs 240 à Rs 300 !»

Il ajoute que même si les clients sont conscients des problèmes actuels avec les prix des oeufs qui fluctuent, il ne veut pas leur imposer des prix exorbitants. «Nos clients réguliers sont déjà considérés comme des membres de notre famille et on ne peut pas leur demander de payer Rs 25 pour un oeuf à chaque fois. On risque de perdre les autres clients. Pour l'instant, nous proposons donc l'oeuf comme un supplément.» Le restaurateur raconte que dimanche, il a dû préparer ses plats sans oeufs.

«Je me suis rendu au supermarché et il n'y avait pas un seul oeuf sur les rayons. Nous en avons cherché ailleurs, sans succès. Du coup, les plats ont été faits sans oeufs.» Il avoue que, à la même époque l'année dernière, il avait déjà constaté une augmentation des prix. «L'explication donnée était que l'hiver était rude mais il n'était pas question de pénurie, contrairement à cette année.»

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De son côté, une pâtissière de Curepipe se pose une autre question : «Les oeufs seraient-ils rationnés ?» Elle rencontre déjà de nombreuses difficultés pour s'en procurer.

«Je comprends qu'entre janvier et février, plusieurs éleveurs ont rencontré des problèmes à cause des intempéries qui ont frappé l'île. On sait également que le prix de la nourriture pour les poules a augmenté, mais est-ce que cela justifie vraiment le manque d'oeufs que l'on ressent sur le marché actuellement ?» Elle souligne que dimanche, les oeufs se faisaient rares à la foire de Rose-Belle, ce qui a fait grincer quelques dents. Toutefois, comme elle le souligne, elle est obligée de s'en procurer. «J'en achète pour la confection de gâteaux. Certains oeufs sont plus petits que d'autres, ce qui cause un décalage dans la fabrication. Notre but est de satisfaire notre clientèle.» Elle s'inquiète car dans moins d'un mois, nous allons célébrer l'Assomption et traditionnellement, les gens veulent d'un gâteau Marie. «Je ne sais pas ce qui va se passer d'ici là.»

En revanche, ce problème d'oeufs ne semble pas affecter Ninesh Bhoojedhur, directeur du service catering eKoffee. com Ltd. Il n'a pas ces soucis. «Je reçois mes commandes quotidiennement, soit entre une quinzaine et une vingtaine de plateaux chaque jour.» Pour lui, c'est donc business as usual. Son avantage est qu'il travaille directement avec un éleveur. «Mes commandes sont donc respectées.» Les autres entrepreneurs espèrent qu'une solution sera vite trouvée pour faire face à ce manque d'oeufs sur des étagères de boutiques et de grandes surfaces.

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