Jeudi dernier, 16 étrangers, dont des Comoriens, des Éthiopiens et des Somaliens, ont été placés sous mandat de dépôt à Ambanja, dans la région Diana. Ils sont accusés d'association de malfaiteurs, de traite d'êtres humains et de non-possession de permis de séjour à Madagascar.
Selon les informations recueillies, ces étrangers étaient en lien avec un groupe de 27 Malgaches qui tentaient de se rendre clandestinement à Mayotte. Le groupe avait quitté Ambariobe Bemaneviky, dans le district d'Ambanja, le 3 juillet. Interpellés par les forces de l'ordre, les Malgaches ont également été présentés au parquet après l'enquête des gendarmes.
Parmi les 16 étrangers arrêtés, se trouvent des militaires, des informaticiens et des auxiliaires médicaux. Les enquêteurs s'efforcent de déterminer leur rôle exact dans le réseau de traite d'êtres humains et leurs motivations. L'arrestation de ces 43 personnes met en lumière le phénomène de la traite d'êtres humains et de la migration clandestine dans la région. Les autorités locales ont réaffirmé leur détermination à lutter contre ces fléaux et à protéger les populations vulnérables à ce genre d'activités illégales.
Il faut reconnaître que la plupart de ces ressortissants malgaches n'ont jamais eu l'intention de quitter leur pays en prenant le risque de s'aventurer ailleurs. Mais ils s'y sont obligés dans l'espoir d'avoir une vie meilleure, vu la précarité de la condition de vie des Malgaches à l'heure actuelle, notamment avec la montée en flèche du taux de chômage chez les jeunes.
Mayotte, une île française située dans l'archipel des Comores, est une destination privilégiée pour les migrants clandestins en provenance de Madagascar. Il est temps, par conséquent, que les dirigeants de ce pays trouvent des solutions pour endiguer cette défaillance au lieu de se contenter d'appliquer des mesures de répression comme celles qui viennent de se produire à Ambanja.