D'ici 2060, la production de plastique triplerait alors que le recyclage ne couvre actuellement que 12% des déchets plastiques.
Dès 2040, la quantité de déchets plastiques sous forme de déchets de l'ordre de l'infiniment petit, éparpillés dans la nature et dans l'environnement terrestre et marin, avoisinerait les 20 millions de tonnes. Autrement dit, des déchets souvent invisibles à l'œil nu mais à forte capacité de pollution.
Le recyclage, solution mise en avant et promue partout dans le monde, n'a pas les résultats escomptés au vu du faible pourcentage de plastiques recyclés par rapport à la production.
En effet, le recyclage semble stagner autour de 12%. En dépit de l'existence des programmes de gestion des déchets, notamment dans les pays développés, il demeure que la quantité de déchets plastiques non couverts par ces systèmes établis, ne permet pas de freiner efficacement les impacts de la pollution plastique. A Madagascar, les programmes de gestion des déchets peinent à démontrer leur efficacité, tandis que les déchets plastiques solides envahissent les villes.
Traité
Selon les spécialistes, seule la limitation de la production de plastique, issue ou non du recyclage, permettrait de réduire efficacement l'ampleur de la pollution plastique. Inenvisageable pour les grands acteurs de la filière.
Pour rappel, environ 450 millions de tonnes de plastiques ont été produits dans le monde en 2023. Le traité international contre la pollution plastique dont les négociations ont été menées il y a quelques mois à Ottawa, au Canada, devra être finalisé cette année pour une adoption en 2025.
Avec un chiffre d'affaires de 1000 milliards de dollars par an, l'industrie du plastique et les pays producteurs de pétrole d'où est issu le plastique sont contre toute option de réduction de la production de plastique, mais insistants sur le recyclage.