Sénégal: Renégociation et dénonciation des contrats signés par l'Etat - L'APR alerte et parle « d'agissements enfantins »

15 Juillet 2024

La renégociation des contrats par le défunt régime, annoncée par les nouvelles autorités risque « d'exposer le Sénégal à des poursuites judiciaires et des condamnations brutales » selon l'Alliance Pour la République (APR). Face à la presse, ce lundi, les camarades de l'ancien président Macky Sall, dénoncent ce qu'ils considèrent d'agissements enfantins aux antipodes des principes de la continuité de l'Etat. Seydou Gueye et cie ont également trouvé inadmissible que le chef de l'Etat cautionne le comportement de son premier ministre vis-à-vis de l'assemblée nationale.

Une des promesses faite durant la campagne, la renégociation des contrats signés par l'ancien régime notamment dans le domaine de la santé, de l'eau et dans les industries extractives, a été réitérée samedi par le chef de l'Etat, lors de l'entretien accordé à une partie de la presse nationale. Des agissements à risque pour le Sénégal, selon l'Alliance pour la République (APR).

Face à la presse lundi, Seydou porte-parole du parti affirme que « le président Diomaye Faye prend le risque d'exposer le Sénégal, à des poursuites judiciaires et des condamnations pour ruptures brutales sans aucun fondement si ce n'est la volonté du prince, de conventions régulièrement signées jusque-là, le Sénégal a été un pays ouvert soumis aux règles de l'Etat de droit avec une image de démocratie et de stabilité qui lui permis d'être l'un des pays les plus attractifs pour les investissements directs et étrangers. »

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« Pour nous, ces agissements enfantins sont aux antipodes des principes de la continuité de l'Etat, de la promotion de la protection des investissements souscrit par l'Etat à travers plusieurs instruments juridiques internationaux », fulmine le porte-parole de l'Alliance pour la République.

En outre, concernant la question de la justice, Seydou Gueye et Cie ont vigoureusement déploré, disent-ils, les confessions antirépublicaines faite par le président Bassirou Diomaye Faye, sur le conseil supérieur de la magistrature. De leur intime conviction, « il est en train de préparer soigneusement la substitution de la justice avec J majuscule par une autre justice avec J minuscule aux ordres. »

Par ailleurs, abordant la question du bon fonctionnement des institutions de la République, l'APR trouve inadmissible que celui-là même qui en est le garant constitutionnel, cautionne le comportement « irresponsable » de son premier ministre vis-à-vis de la deuxième institution du pays qui est l'assemblée nationale. A cet effet, contrairement aux affirmations du président Diomaye Faye, précise l'ancien ministre, Seydou Gueye, « c'est le bureau de l'assemblée nationale qui avait mandaté le président de l'assemblée nationale pour trouver un consensus dans le cadre du dialogue des institutions pour dire simplement que la rencontre entre le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le président de l'assemblée nationale est une initiative de l'assemblée nationale. »

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