L'Office national de contrôle des aménagements et de constructions (ONC-AC) a mené une opération d'arrachage de bornes et de démolition de constructions illégales sur des sites à Silmissi, Dayoubsi et Boulbi dans la commune de Komsilga, le mardi 16 juillet 2024.
L'Office national de contrôle des aménagements et de constructions (ONC-AC) est en train de faire respecter la règlementation en matière d'aménagements et de constructions. En effet, dans la matinée du mardi 16 juillet 2024, une équipe de cette structure a effectué une descente sur des sites à Silmissi, Dayoubsi et Boulbi, dans la commune rurale de Komsilga.
La mission a consisté à arracher les bornes implantées par des promoteurs immobiliers dans ces zones et démolir des cons- tructions illégales. « Nous sommes sortis dans le but d'assainir le milieu en termes d'aménagements et de constructions » a déclaré le chef d'antenne régionale de l'ONC-AC du Centre, Abdoulaye Koné.
Il a fait savoir que le site de Dayoubsi aménagé et construit illégalement est une propriété du ministère des Transports et de la Mobilité urbaine réservée pour la réalisation d'une aire de stationnement. Mais, elle a été morcelée en plusieurs parcelles de 100 m2 et vendues à des personnes, au mépris de toute règle d'aménagement.
« Nous avons interpellé les promoteurs, mais d'autres refusent catégoriquement de répondre à l'appel », a éclairé M. Koné. « Le site de Boulbi appartient à un promoteur immobilier dont je vais taire le nom, a été informé plusieurs fois d'arracher les bornes mais il a continué de vendre ses parcelles aux populations », a déploré le chef d'antenne régional de l'ONC-AC du Centre.
30 jours pour déguerpir
Cette phase de l'opération a concerné la destruction des maisons inhabitées des nouvelles constructions, a précisé M. Koné. Quant à celles habitées par les propriétaires, un délai de 30 jours leur a été accordé pour déguerpir des lieux. Il a invité les populations à se démarquer de l'achat des parcelles vendues sur ces sites aménagés de façon illicite. Jean Bonkougou est l'une des victimes de cette opération. Il a dit avoir acheté sa parcelle à 600mille F CFA avec un promoteur immobilier. « J'ai presque fini de construire et je voulais mettre en location », a-t-il lancé reconnaissant ne pas disposer d'une autorisation de construire.
« Le gouvernement a dit de ne pas construire mais je croyais que cela concerne les parcelles » a raisonné Jacques Belèm, une autre victime. Le chef d'antenne régionale de l'ONC-AC du Centre, Abdoulaye Koné a précisé que l'opération se poursuit sur toute l'étendue du territoire. Et cette sortie sonne comme une phase de sensibilisation, après quoi, des démolitions et des sanctions suivront.
L'Office national de contrôle des aménagements et des cons- tructions (ONC-AC) est un Etablissement public de l'Etat (EPE) du ministère de l'Urbanisme des Affaires foncières et de l'Habitat. Il est né de la mutation institutionnelle et juridique de la Direction générale du contrôle des Opérations d'aménagement et de construction (DGC-OAC) en 2021, dans le but de répondre à un besoin d'autonomie pour plus d'efficacité dans le contrôle des aménagements et des constructions.