En tout cas la nouvelle constitution adoptée il y a un peu plus de deux mois, par les députés de la précédente législature et qui basculait selon les gouvernants, le Togo dans la 5ème République, reste une curiosité qui mérite explication même pour le plus brillant des élèves de la classe.
Et visiblement et si on s'en tient à une dépêche mise en ligne sur le site officiel de la République togolaise, c'est à cet exercice d'explication à laquelle un des membres du gouvernement, en la personne du ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara, s'est livré la semaine dernière devant un auditoire composé des représentants des missions diplomatiques accréditées au Togo.
Aux dires de celui-ci, « Nous sommes dans une période de transition. La nouvelle Constitution prévoit une période de transition de 12 mois au plus, après sa promulgation. Dans le cas d'espèce, le chef de l'Etat l'a promulguée, le 6 mai 2024. Toutes les institutions doivent être mises en place avant le 5 mai 2025. Pour le moment, les élections législatives et régionales sont terminées. La suite logique est la mise en place du Sénat qui doit être constitué aux deux tiers des membres issus des Conseillers régionaux et municipaux. Le tiers restant sera désigné par le président de la République de la période transitoire ».
Pour ce qui est des dispositions transitoires, il a été amené à aller dans les détails sur les principales actions telles l'installation des sénateurs, l'élection du premier Président de la 5ème République par le Sénat, ou encore celle du président du Conseil des ministres, chef du gouvernement, qui sera désigné au sein du parti majoritaire au parlement et investi par la Cour Constitutionnelle, qui devront suivre.
En attendant, il est précisé que la nouvelle Loi fondamentale du pays donne pleines prérogatives à l'actuel chef de l'Etat et les autres institutions, « à assumer pleinement leurs responsabilités durant la période transitoire ».
Les missions diplomatiques sont donc invitées à continuer à s'adresser aux autorités en place en cas de besoin.
Les explications sont données mais reste dès lors à savoir si les missions diplomatiques sont donc convaincues des curiosités contenues dans cette loi et qui font l'objet de critique des acteurs politiques surtout ceux de l'opposition togolaise, dont une importante partie n'adhère pas à cette nouvelle Constitution.