En Côte d'Ivoire, près de 34 % des bacheliers ont obtenu leur examen cette année. Pour les recalés, démarre une période de doute... Et pourtant, certains jeunes parviennent à rebondir, en empruntant des filières techniques et/ou professionnelles, après un échec scolaire. L'école de la Deuxième chance (E2C) leur donne cette possibilité.
Rebondir, c'est le cas de ces deux jeunes actifs dans le secteur du BTP, qui sont passés par l'école de la Deuxième chance (E2C), un programme de formation mis en place par le gouvernement, pour insérer les jeunes dans le milieu du travail.
« Avec ma machine, je fais des relevés topographiques, nous explique Alexandra a 24 ans, ça sert à déterminer l'implantation des routes, des ponts, etc ». Elle est topographe sur un chantier. Mais avant d'en arriver là, il lui a fallu chercher sa voie pendant près de deux ans. « Après le baccalauréat, je voulais faire une école d'architecture, je me suis présentée mais ça n'a pas marché. Et dans le privé, les écoles sont coûteuses, des millions, alors j'ai cherché d'autres formations, moins coûteuses. Et c'est là que j'ai postulé. »
Sur le même chantier, Laurès, 32 ans, conduit une pelle hydraulique. A l'origine, ce jeune rêvait d'être pilote d'avion, mais faute de moyens financiers, il se disperse et échoue dans ses études de maths. Repêché au sein de l'école de la Deuxième chance, Laurès veut désormais percer dans les BTP. « Après un an de CDD, Je suis passé conducteur de pelleteuses, je veux être formateur sur les engins. Mon rêve a changé mais ça me plaît bien les engins ! »
Depuis l'an dernier, 28.000 jeunes ont été formés par ce programme du ministère de l'Enseignement technique. Les débouchés concernent principalement la grande distribution, les BTP ou encore l'agriculture.