Madagascar: IRMAR à l'Assemblée nationale - Les extrémistes relégués au second plan

Ils ont fait parler d'eux durant la précédente législature. Mais actuellement, ils se trouvent en retrait à Tsimbazaza.

Lanto Rakotomanga, Naivo Raholdina, Jocelyne Rahelihanta, Lalao Rahantanirina dit Ninah et Andry Ratsivahiny, figures de l'aile dure du parti présidentiel lors de la législature précédente, ne sont plus aux commandes des commissions ni aux postes de vice-présidents de l'Assemblée nationale.

Un désaveu qui n'est pas passé inaperçu. Au cours des deux dernières législatures, ces députés ont été sur tous les fronts pour soutenir le président de la République, défendant ses initiatives dès le début de son mandat. Leur engagement sans faille leur avait valu des postes clés, lors de la précédente législature, au sein de l'Assemblée nationale, leur offrant ainsi une visibilité et une influence importantes.

Pour leurs partisans, ils étaient des figures de loyauté et de constance. Pour d'autres, leurs actions étaient perçues comme celles d'extrémistes, souvent critiquées mais indéniablement influentes.

Aile modérée

Cependant, le vent a tourné et la donne a changé à Tsimbazaza. Avec l'arrivée de nouveaux élus issus du groupement IRMAR, la configuration de la majorité présidentielle a changé. L'aile modérée des partisans du président de la République émerge, incarnée par le nouveau président de l'Assemblée nationale, Justin Tokely.

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Des anciens ministres au ton beaucoup plus soft se voient confier des postes-clés à la Chambre basse. Et les députés nouvellement élus, réputés pour leur tact, prennent aussi les rênes du bureau permanent. Lanto Rakotomanga, Naivo Raholdina, Jocelyne Rahelihanta, Lalao Rahantanirina et Andry Ratsivahiny se retrouvent relégués au second plan, un coup dur pour ceux qui avaient goûté à l'influence politique de premier ordre.

Les grandes gueules de l'IRMAR se font-elles alors prier d'apprendre à se taire ?

Battus aux élections

Cette redistribution des rôles au sein de l'Assemblée nationale sous-entend une volonté de renouvellement et de changement de la part de l'IRMAR. Les nouveaux élus du groupement IRMAR, en revanche, apportent avec eux des perspectives et des ambitions différentes, cherchant à marquer de leur empreinte la législature en cours.

Cette réorganisation pourrait signifier également une adaptation aux nouvelles réalités politiques. Car, à l'issue du scrutin du 29 mai dernier, les extrémistes de l'IRMAR sont tous battus dans leur circonscription respective, avec des écarts de voix conséquents par rapport à leurs rivaux.

Ces résultats ne jouent alors pas en leur faveur, menant le bureau politique de la plateforme présidentielle à les écarter de la nouvelle configuration à la Chambre basse.

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