Tunis — Lors d'une rencontre tenue, mercredi, au Palais de Carthage avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et ministre par intérim de la Culture, Moncef Boukthir, et la ministre de l'Éducation, Salwa Abbasi, le Président de la République Kais Saïed a évoqué plusieurs sujets, dont les résultats des années scolaires et universitaires, le rapport final de la consultation nationale sur la réforme du système éducatif, et le projet de loi régissant le Conseil supérieur de l'éducation.
Cité dans un communiqué, le président Saïed a de nouveau souligné l'importance de cette réforme, insistant sur le fait qu'aucune erreur n'est permise, car un mauvais choix ne pourrait être rectifié qu'au bout de deux décennies.
Il a également évoqué le dossier de l'enseignement public et la nécessité de fournir des conditions adéquates aux élèves et aux étudiants sur un pied d'égalité.
À cet égard, il a rappelé l'engagement de l'État tunisien en faveur de l'enseignement après l'indépendance, en consacrant environ un tiers du budget de l'Etat à ce secteur.
Le Président a insisté sur la nécessité de trouver des solutions urgentes pour les docteurs chômeurs, expliquant qu'ils sont les victimes de choix erronés pour lesquels ils paient un lourd tribut.
Il a également abordé la situation des enseignants suppléants, soulignant que les problèmes rencontrés par nombre d'entre eux, notamment le non-paiement de leurs salaires, sont résolus et ne doivent pas se reproduire. Il est aussi nécessaire de trouver des solutions immédiates pour clore définitivement ce dossier, dans un cadre respectant les droits des enseignants et des élèves, a-t-il dit.
Le Président Saïed a également évoqué l'état inacceptable de certaines établissements scolaires qui manquent parfois d' équipements les plus basiques.
Il a assuré que les Tunisiens, lorsqu'ils savent que les fonds qu'ils fournissent sont utilisés à bon escient, n'hésiteront jamais à participer aux travaux de rénovation et d'entretien des établissements scolaires.
Le Président de la République a conclu en affirmant qu'il n'y aura pas d'avenir pour un peuple sans un enseignement national accessible à tous.