La majorité présidentielle vient de consolider son emprise sur l'Assemblée nationale en s'emparant de la quasi-totalité des postes clés au sein du bureau permanent et des commissions. Cette mainmise est particulièrement marquée par la domination du groupe parlementaire IRMAR dont tous les vice-présidents de l'Assemblée sont issus.
L'IRMAR a démontré, en effet, sa force et son influence en obtenant tous les postes de vice-présidents au sein du bureau permanent de l'Assemblée nationale. Cette stratégie renforce considérablement la capacité de la majorité présidentielle à orienter les débats et les décisions au sein de l'institution. Outre le bureau permanent, l'IRMAR s'est également imposé au niveau des commissions de l'Assemblée nationale.
À l'issue d'un vote organisé le jeudi 11 juillet dernier, la plupart des présidences de commissions sont désormais entre les mains d'anciens ministres, reconvertis en députés, tous affiliés à l'IRMAR. La commission de la Défense nationale est désormais présidée par Herilaza Imbiki, ancien ministre de la Justice et député élu à Sainte-Marie. Tianarivelo Razafimahefa, ancien ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, a pris les rênes de la commission Économie et Finances.
La commission de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, quant à elle, est dirigée par Andriamanantena Razafiharison, ancien ministre et député d'Ampanihy Ouest. Angelica Michelle Bavy, aussi une ancienne ministre, quant à elle, est à la tête de la commission Population et Solidarité.
Nouvelles têtes.
L'IRMAR continue de consolider sa position dominante à l'Assemblée nationale, non seulement en s'appropriant les postes clés, mais aussi en faisant émerger de nouvelles figures issues de l'administration. Ces personnalités, bien connues dans leurs domaines respectifs, font désormais leur entrée sur la scène politique après leur élection comme députés.
Parmi ces nouvelles têtes, Donna Mara se distingue particulièrement. Élue députée de Nosy Varika, elle a été désignée pour présider la commission communication et culture de l'Assemblée nationale. Donna Mara n'est pas une inconnue dans le milieu des médias, ayant occupé divers postes de responsabilité pendant près de 15 ans.
Son parcours inclut des rôles tels que directrice générale de la communication, directrice de la régulation des médias, ainsi que directrice interrégionale de la communication dans les régions de Boeny et Analamanga. Son expérience dans le domaine de la communication lui confère une solide légitimité pour diriger cette commission. Donna Mara succède à Fetra Rakotondrasoa, membre du bureau politique du parti Freedom, à la présidence de cette commission.
Sans entrave.
L'IRMAR a également accueilli des députés indépendants qui ont rejoint son groupe parlementaire et qui se sont vus confier des présidences de commissions stratégiques. Gabrielle Raby Savatsara, ancienne secrétaire générale du ministère de la Justice, prend la tête de la commission Juridique.
Tandis que Charly Nakany, un autre député indépendant intégré à l'IRMAR, préside désormais la commission Sécurité publique à l'Assemblée nationale. Cette prise de contrôle par l'IRMAR sur les principaux organes de l'Assemblée nationale marque une étape dans sa stratégie de consolidation du pouvoir de la majorité présidentielle.
En plaçant des figures expérimentées et loyales à des postes clés, l'IRMAR renforce sa capacité à influencer les législations et compte mettre en oeuvre le programme présidentiel sans entrave majeure.