Congo-Kinshasa: Lomami/Kabinda-Ville - Déficit criant d'infrastructures publiques !

Issue du découpage de l'ancienne province du Kasaï Oriental, la province de Lomami ne progresse pas en termes d'infrastructures. Les bâtiments qui abritaient les services à l'époque du District, continuent à servir sans en ajouter d'autres.

Routes, bâtiments, stades, Aéroports, pour ne citer que celles là, laissent à désirer dans le chef-lieu de la province de Lomami. Hormis quelques maisons construites par les particuliers fils du terroir, la grande partie de services de l'Etat manque des bâtiments administratifs et se débrouille ci et là pour trouver chez les particuliers où s'abriter avec leurs agents pour travailler dans les conditions requises et cela par les efforts de certains chefs de Division soucieux de leur carrière.

La situation des infrastructures à Kabinda ne reflète pas la maquette d'une ville comme telle. Cependant, la ville héroïque de Kabinda devient un « Berceau » d'érosions qui ravagent à petit feu les ménages des paisibles citoyens. La majorité des vieux bâtiments hérités des belges se détériore sous le regard obnubilé des autorités provinciales. La route principale appelée dans la ville sous le nom de l'avenue Lumumba est entièrement dégradée et aucun entretien n'est envisagé au niveau provincial espérant toujours le financement national, alors que la province génère des grands fonds provenant des taxes et autres redevances.

%

Interrogé à ce sujet par la rédaction de la radio debout Lomami basée à Kabinda, Jean-Marie Kikangala Kibambe, président de la Fédération des Entreprises du Congo, dans la ville et au territoire de Kabinda ; et cadre du parti politique Congrès National Congolais « CNC », déplore cet état de chose et fustige la mauvaise gouvernance dans le chef de l'exécutif de la province qui semble appliquer une sourde monarchie absolue sans laisser la liberté aux ministres provinciaux qui sont les premiers conseillers techniques de l'exécutif.

"Si l'Etat avait pensé installer le chef-lieu à Kabinda, c'est à cause de l'existence d'infrastructures (bâtiments) qui sont là. Nos regrets se situent au vu de voir ces bâtiments se détériorer alors que les mêmes autorités y habitent sans tenir compte même d'un simple entretien. Depuis que Lomami est devenue une province, aucune infrastructure n'est ajoutée à celles trouvées. Les chefs de l'exécutif agissent à l'instar des enseignants de l'école primaire qui sont titulaires de tous les cours. Les gouverneurs de Lomami n'aiment jamais la délégation et le partage du pouvoir. Les ministres censés élaborer des projets ne savent pas le faire car ils sont nommés et installés comme étiquettes sous la gestion directe des gouverneurs", a lâché Jean-Marie Kikangala. Et d'ajouter « Depuis l'existence de cette province, l'Assemble provinciale de Lomami n'a jamais suggéré avoir une Commission chargée de contrôle d'infrastructures ; comment ce secteur peut-il progresser alors que c'est l'assemblée qui prendrait en main ce travail », s'interroge t-il.

Il sied de rappeler que depuis le démembrement, la ville de Kabinda n'a gagné qu'un seul bâtiment inachevé servant de l'hôtel du gouvernement, oeuvre du tout premier Gouverneur Patrice Kamanda Tshibang' Muteba qui avait quitté le fauteuil du gouvernorat par motion de défiance.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.