Madagascar: Hery Rasoamaromaka - « L'IRMAR vise 80 à 90% des maires aux élections communales »

À quelques mois des élections communales, la majorité au pouvoir passe déjà à l'offensive. Son objectif est d'avoir le maximum de communes possible.

Le ton est donné

Comme lors des dernières élections législatives, le secrétaire national du parti Tanora malaGasy Vonona (TGV) et non moins Gouverneur de la région Analamanga, Hery Rasoamaromaka, a lancé un défi à l'opposition. Conscient de la réalité sur le terrain et de la donne politique à l'issue des législatives, Hery Rasoamaromaka estime qu'une restructuration de son parti, le TGV, mais aussi de la plateforme pour la majorité présidentielle est plus que nécessaire.

Tout en étant satisfait de la performance de l'IRMAR lors du scrutin du 29 mai, il aspire à une nouvelle démonstration de force de la part de la majorité au pouvoir. « Nous avons obtenu plus de 50% des sièges à l'Assemblée nationale. Avec les indépendants qui ont intégré le groupe parlementaire IRMAR, nous comptons près de 140 députés », s'est félicité Hery Rasoamaromaka, hier, lors d'une émission sur une radio privée de la capitale, avant d'ajouter qu' « aux prochaines élections communales, l'IRMAR vise 80 à 90% des mairies ».

Opposition divisée

Comme à la veille des législatives, Hery Rasoamaromaka n'hésite pas à attaquer de front l'opposition. Sur les 163 sièges à pourvoir, le secrétaire national du parti TGV a annoncé haut et fort que la plateforme pour la majorité présidentielle aurait plus de 120 sièges. Avec la dynamique politique actuelle et l'opposition qui se cherche de nouveau, l'IRMAR se sent en position de force.

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« Maintenant, ils connaissent leur poids sur l'échiquier politique. Ils ont voulu obtenir la majorité afin de proposer le nom du Premier ministre alors qu'ils n'ont présenté qu'une soixantaine de candidats. Ils vont faire quoi avec leurs 22 députés », a-t-il soutenu. Selon ses explications, une opposition divisée ne fera jamais le poids face à la majorité au pouvoir soutenue par une population qui n'aspire qu'au développement.

Relations saines

Alors que son nom a été mainte fois annoncé comme étant le poulain de l' « écurie orange » aux prochaines élections communales dans la capitale, Hery Rasoamaromaka n'a pas encore annoncé sa possible candidature. Pour lui, l'essentiel est de trouver la bonne personne issue de sa famille politique pour garder des relations saines entre la commune et le pouvoir central.

Et peu importe le candidat de l'opposition, selon encore Hery Rasoamaromaka, l'IRMAR a confiance en ses forces. « Nous ne posons aucun problème si Marc Ravalomanana se présente à Antananarivo. Rien ne dit qu'il gagnera facilement. La population d'Antananarivo n'est pas dupe. Elle sait ce qui est mieux pour elle », a-t-il précisé concernant la probable participation de l'ancien président aux communales du 6 novembre.

La commune urbaine d'Antananarivo risque toutefois de devenir, une fois encore, le théâtre d'une rude compétition entre l'opposition et le pouvoir.

Arrogance politique

En tout cas, la plateforme Firaisankina reste la première force politique de la capitale. Sur les 12 sièges à pourvoir lors des dernières législatives, elle en obtient 6 alors que l'IRMAR n'a eu que 5 sièges, un de moins que lors des législatives de 2019. Il faut également souligner que les candidats Firaisankina se sont tous positionnés à la première place dans les cinq arrondissements de la capitale. Des données que le secrétaire national du parti TGV doit prendre en considération à quelques mois du scrutin. En effet, bien que la volatilité de l'électorat tananarivien soit un élément essentiel de son comportement électoral, il a toujours montré son mépris face à l'arrogance politique. Quoi qu'il en soit, l'identité des candidats qui représenteront les deux camps aux communales du 6 novembre déterminent en une partie l'issue du scrutin.

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