Un atelier de trois jours portant renforcement de capacité des écosystèmes de données sur le changement climatique, ouvert ce jour à Dakar sur initiative de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) renseigne sur la pertinence de centraliser ces données pour assurer la transition écologique.
Le secrétaire général du ministère de l'Environnement et de la transition écologique, Fodé Fall, a proposé ce jour à Dakar, de bâtir des systèmes de données solides pour soutenir la transition écologique au Sénégal et faire face aux défis climatiques actuels et futurs.
A l'en croire, « il n'y a pas de planification possible sans données et c'est pourquoi notre pays s'est engagé à renforcer ses capacités en matière de données climatiques », a-t-il expliqué, à l'ouverture d'un atelier de trois jours portant renforcement des écosystèmes de données sur le changement climatique. Ledit atelier est organisé par l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
Cette rencontre a permis de partager les résultats d'un plan d'action sur les données climatiques, qui est intégré dans la quatrième stratégie nationale pour le développement de la statistique pour la période 2024-2028.
Toute politique de développement, toute économie locale devra prendre en compte « le changement climatique et l'inscrire dans les planifications nationales, locales, régionales et internationales », a dit M. Fall.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a rappelé dans son dernier rapport que les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine sont toujours en croissance.
Partant de cela « la mise en place d'un nouveau régime de développement, incluant le changement climatique, s'impose à nous », oriente le secrétaire général du ministère de l'Environnement et de la Transition écologique.
A l'en croire ; le Sénégal est « très vulnérable » face aux effets du changement climatique.
L'Afrique émetteur de gaz à effet de serre de 4 % seulement des émissions du monde, demeure la partie du monde la « plus vulnérable avec une population fortement exposée », dira M. Fall
Pour cela, il urge de s'y prendre à temps à travers une planification fondée sur « la science, l'innovation et l'organisation », préconise-t-il. Dans cette perspective, disposer de données actualisées, fiables et accessibles devient une impérieuse nécessité.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l'Economie, du plan et de la coopération, Mouhamadou Bamaba Diop dira que les statistiques officielles sont « indispensables pour le suivi des politiques et programmes d'un pays, mais aussi pour la marche vers le développement ».
La stratégie nationale de développement de la statistique est un cadre national visant à intégrer les statistiques au processus de planification, à produire des données répondant aux besoins des divers utilisateurs et à inclure également différents secteurs et acteurs dans le système statistique national.
Ce qui fera dire au Dg de l'Ansd que c'est une chance d'inclure pour la première fois, dans la stratégie nationale de développement de la statistique, un volet qui prend en charge la problématique du changement climatique et donc qui porte sur l'écosystème des données.