L'ambassadeur de l'Union européenne (UE) au Congo, Giacomo Durazzo, a annoncé le 16 juillet à Brazzaville, à l'issue d'un échange avec le ministre de l'Economie fluviale et des Voies navigables, Guy Georges Mbacka, le lancement sous peu d'une étude sur le corridor de transport terrestre, fluvial et ferroviaire reliant Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui.
Financée par l'UE, l'étude concerne trois pays de la sous-région, notamment le Congo, la République démocratique du Congo et la République centrafricaine. « Elle a pour but de faire un état des lieux sur le corridor, de vérifier comment les choses se développent et de faire une analyse sur les enjeux et les défis ; identifier les possibilités de financement. L'idée étant de revitaliser l'économie en général, l'économie fluviale en particulier qui est un axe important pour le développement du Congo et voir quelles sont les opportunités pour que le transport fluvial soit renforcé et développé », a expliqué Giacomo Durazzo. Il a précisé que l'étude démarre cette semaine par une première mission de l'expert, à travers une facilité de l'UE.
Confrontée actuellement à de nombreux défis, l'économie fluviale a besoin d'être revitalisée. En effet, au nombre de ces défis à relever, on peut citer le manque d'un chantier naval, le renforcement des unités fluviales, le problème de dragage des voies navigables et du port. Consciente de tous ces problèmes, l'UE qui s'est engagée sur les questions de développement de l'économie fluviale depuis longtemps et voudrait, à travers son étude, se faire une idée sur le potentiel, les défis et les solutions de ce sous-secteur de transport afin d'en apporter des solutions.
D'après lui, cette étude permettrait également de trouver d'autres financements. « Il y a d'autres partenaires comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, qui travaillent aussi sur ce corridor ; il y a surtout les partenaires privés qui sont intéressés. L'idée c'est aussi de voir comment améliorer l'entretien, la maintenance, la gestion des axes fluviaux pour que le secteur privé aussi puisse effectivement investir comme pour la route Pointe-Noire-Brazzaville avec la mise en place d'un partenariat public-privé pour son entretien. Pour tout cela, on va travailler ensemble dans cette étude », a conclu l'ambassadeur de l'UE, arrivé à la fin de son mandat en République du Congo.