Au fur et à mesure que la date du 19 juillet approche, les questions sur la teneur générale du concert de Môta Soa à la Colline - Maison Sociale des arts Ambatovinaky, se bousculent. « Cela fait six ans que je n'ai pas effectué de concert grand public.
Je suis heureuse de retrouver de nouveau le public, d'autant que je fais toujours quelque chose lors de mon anniversaire », confie Môta Soa. Ce récital, puisqu'il en sera un sûrement, se fera entre elle seule et son piano, ses inconditionnel(le)s, ses proches et ses ami(e)s. Pour les choses nouvelles, elle précise : « En fait, il n'y aura pas de grandes nouveautés, mais si l'on tend un peu l'oreille, on se rendra compte qu'il y a des brins de changement ».
Une prestation qui sonnerait comme une confidence donc. Six années passent vite, sauf que les petites habitudes restent. « J'ai souvent mis en musique des poésies des grands poètes décédés comme Rabearivelo, Ny Avana Ramanantoanina... Pour vendredi, ce sera avec des poètes encore en vie, comme Hemerson Andrianetrazafy sur "Masoandro maloka", "Vanga"... », souligne-t-elle. Et d'ajouter, « J'essaierai de ne pas trop bavarder, alors ce sera une heure trente de prestation ». Pour ses projets, elle s'oriente un peu vers l'électro.
L'année dernière, elle a déjà ficelé un projet dans ce sens mais l'insécurité en a décidé autrement. « Ma maison a été cambriolée et les matériels avec mon projet ont été dérobés », se désole Môta Soa. Finalement, ses recherches allaient aboutir à une exposition d'art sonore. Ce n'est que partie remise pour le futur.
En 2004, elle pose pour la première fois sa signature devant un public. Elle impressionne, elle fait la différence... et tout cela en étant un bout de femme belle et talentueuse. « Je veux marquer en fait », c'est pour cela qu'elle a baptisé le concert « 20 ans d'arrêt de silence ».