Le Comité national de facilitation et de simplification du passage portuaire a tenu, le 16 juillet à Brazzaville, son comité de pilotage pour adopter de nouvelles stratégies visant à améliorer la chaîne de passage portuaire des marchandises au Port autonome de Pointe-Noire, en termes de coûts et de délais des opérations.
Des experts et acteurs publics et privés venus, entre autres, du Port autonome de Pointe-Noire, de la douane, des transitaires, de la Congolaise des routes, des transitaires et dont l'action impacte négativement la chaîne de passage portuaire de la marchandise ont pris part à la réunion technique. Pendant toute une journée, ils ont évalué les dysfonctionnements constatés dans le circuit de livraison et de dédouanement des marchandises en vue de proposer une nouvelle approche qui permettrait de fluidifier le processus. Il s'est agi de corriger la léthargie administrative liée aux prix jugés élevés de l'ensemble des taxes, mais aussi à la durée des opérations de contrôle et de livraison des marchandises dans la chaîne de passage portuaire.
L'objectif de la démarche est de corriger au plus vite le dysfonctionnement constaté, de réajuster les prix et les délais des opérations tout au long de la chaîne de passage portuaire, afin de réduire l'inflation des produits sur le marché. Une mesure qui, selon les experts, va permettre de booster l'économie nationale et de renforcer la compétitivité de sa chaîne de transport afin de permettre au Congo de retrouver sa place de pays de transit dans la sous-région.
« Le choix stratégique de partenariat public-privé dans la concession de chargement et de déchargement des containers a permis de fournir des services aux standards internationaux. Il nous revient de prendre toute notre responsabilité collective des contreperformances récurrentes. Car toutes les études réalisées mettent en évidence les dysfonctionnements dans la chaîne de passage portuaire. Il s'agit de l'alourdissement de la liasse documentaire par différentes formalités ; du faible niveau de digitalisation des processus ; du défaut de coordination opérationnelle des acteurs ; de l'absence du cadre réglementaire des opérations et l'opacité des circuits engendrant des centres de coûts injustifiés », a souligné le président du comité de pilotage, Séraphin Balla.
Pour relever le défi, le comité de pilotage a prévu la mise en place d'un plan d'action qui sera transmis au gouvernement. Celui-ci est structuré en neuf points et vise, entre autres, la mise en place d'un cadre règlementaire qui soit stabilisé pour pouvoir maîtriser l'action réglementaire. Le second point d'orientation, a confié un expert, consistera à clarifier le circuit de passage portuaire afin de permettre à ce que la visibilité des coûts soit réelle.