Cameroun: Le mouvement pour la renaissance du pays recadre juridiquement le préfet du Mfoundi

17 Juillet 2024

Pour le MRC, le Prefet du Mfoundi vient d'afficher aux yeux du monde entier sa volonté manifeste de violer la loi n° 90/053 du 19 décembre 1990 sur la liberté d'association, car "leur" manoeuvre vise à désormais interdire systématiquement toutes les activités des partis politiques de l'opposition, les conférences de presse, les meetings politiques etc.... sous pretexte de trouble à l'ordre public

Il faudra souligner que, depuis le 16 juillet 2024,un document largement partagé sur les réseaux et signé d'Emmanuel Marcel Djikdent, le préfet du Mfoundi, interdit de séjour dans ce département, "toute personne appelant au soulèvement contre la République ou se serait rendu coupable d'outrage envers celle-ci ou ceux qui l'incarnent".

L'intégralité du communiqué du MRC

À PROPOS DE L'ARRÊTÉ DU PRÉFET DU MFOUNDI DU 16 JUILLET 2024 :

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ( MRC) constate avec désolation que cet arrêté est un acte posé en violation flagrante de la loi tant sur le plan international que national ;

En commençant par les instruments juridiques internationaux, notamment les traités et conventions ratifiés par l'Etat du Cameroun :

1- la Déclaration Universelle des droits de l'Homme, dans son article 19 : "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit",

%

2- le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) du 16 décembre 1966 protégeant les libertés d'opinion, d'association, d'aller et venir dans son article 12 alinéa 1."Quiconque se trouve légalement sur le territoire d'un État a le droit d'y circuler librement et d'y choisir librement sa résidence. Par ailleurs en plus de ces instruments juridiques internationaux nous allons ajouter la violation du Code Pénal Camerounais:

Au niveau du code civil Camerounais :

3- la violation de l'article 153 du Code Pénal Camerounais,

4- la volonté manifeste du Préfet de violer la loi n° 90/053 du 19 décembre 1990 sur la liberté d'association, car leur manoeuvre vise à désormais interdire systématiquement toutes les activités des partis politiques de l'opposition, les conférences de presse, les meetings politiques etc.... sous pretexte de trouble à l'ordre public

5- nous dénonçons l'intention de museler les partis politiques de l'opposition et leurs leaders en l'occurrence le MRC et son Président Maurice KAMTO,

6- nous prenons à témoin l'opinion publique nationale et internationale de ces actes de dictature qui nous renvoient à la vie dans les enclos lors de la guerre de l'indépendance du Cameroun.

Par Pierre Emmanuel BINYAM

SGA Nnuméro 3

MRC

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