Afrique: Rencontre internationale à Libreville pour améliorer la sécurité des passagers dans les eaux intérieures

À Libreville depuis le 17 juillet, des experts d'Afrique de l'Ouest et du Centre se penchent sur la question de la sécurité du transport des passagers en bateau dans les eaux intérieures du Gabon. Bénéficiant du soutien de plusieurs organisations maritimes internationales et régionales telles que l'OMI, l'OMAOC, la FISM, ainsi que de l'Union Africaine et de la Banque africaine de développement, ces spécialistes cherchent à prévenir les naufrages qui continuent de frapper de nombreuses familles.

Au Gabon, comment transporter les passagers des bateaux en toute sécurité dans les eaux intérieures ? C'est à cette question que plusieurs experts d'Afrique de l'Ouest et du Centre réunis à Libreville depuis le 17 juillet doivent répondre. Pour faire face aux vulnérabilités de ce secteur, le ministère gabonais des Transports avec l'appui de l'Organisation maritime internationale (OMI), l'Organisation maritime pour l'Afrique de l'Ouest et du centre (Omaoc), la Fédération internationale de sauvetage maritime (FISM), l'Union africaine (UA) et la Banque africaine de développement (BAD), organise un atelier régional sur « La sécurité des voies navigables intérieures et des transbordeurs de passagers en Afrique de l'Ouest et du centre ».

Des problèmes persistants dans le transport fluvial

Tous les pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre présents à Libreville rencontrent des problèmes similaires concernant le transport fluvial des voyageurs. Les naufrages sont trop fréquents et le bilan humain est souvent lourd. Franklin Mulunda Makunga, directeur juridique des Lignes maritimes congolaises de Kinshasa, souligne :« Il ne se passe pas un seul mois sans que la RDC ne puisse déployer les cauchemars qui se traduisent par les morts en cascade. »

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Saint Régis Malenzapa Koyo Nede, Directeur des Transports fluviaux et maritimes de la République centrafricaine, espère que l'encadrement juridique puisse améliorer la situation : « cet intérêt va nous booster, nous donner de nouveaux éléments et améliorer les conditions de sécurité dans des unités fluviales que des voies navigables en public centrafricaine. »

La nécessité d'une politique commune à l'échelle régionale et internationale

Le 9 mars 2023, le Gabon a connu le pire naufrage de son histoire avec le bateau Esther Miracle, qui a coulé en faisant 30 morts et 7 disparus. Ce drame a mis en lumière la nécessité de renforcer la sécurité maritime. Le lieutenant de vaisseau Crépin Manfoumbi Mengara affirme : « C'était un miracle. Aujourd'hui nous a montré que nous avons besoin de nous réunir, de nous rassembler. Tous les acteurs de l'action de l'État en mer, pas seulement entre nous au niveau national, mais nous nous rassemblons au niveau sous-régional et international. »

La rencontre de Libreville doit aboutir à la mise en place d'une politique de sécurité commune, tant en termes de prévention que d'intervention rapide en cas de naufrage.

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