Afrique: À Dakar, des neurologues africains profitent d'une conférence pour se perfectionner à l'hôpital de Fann

À Dakar, se tenait du 11 au 17 juillet 2024 la quatrième conférence de l'Académie africaine de neurologie. L'occasion pour des neurologues de tout le continent d'échanger, mais aussi de se former sur les avancées dans le domaine des neurosciences. Et cela se passe notamment au service neurologie de l'hôpital de Fann.

Ils sont six, le regard rivé sur une sorte d'imposant ordinateur, au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Fann, à Dakar, au Sénégal. Sur l'écran, des courbes, il s'agit des mesures d'un électroneuromyogramme (ENMG) : un appareil crucial pour diagnostiquer les troubles des nerfs et des muscles.

Cet appareil était inexistant il y a encore deux ans au Niger, comme l'explique le docteur Zakaria Mamadou, neurologue à Niamey : « Jusqu'en 2022, les gens partaient faire cet examen à Ouagadougou. Depuis 2022, on arrive à le faire non seulement à Niamey, mais aussi à Maradi, une ville qui est à 450-500 km environ de la capitale. Ça permet d'affiner nos diagnostics et aussi nos résultats. »

Car, pour expliquer des fourmillements ou des troubles de la marche, l'ENMG permet de repérer s'il y a une atteinte du système nerveux, comme l'explique Inechi el-Kourech, venu de Mauritanie et Interne à l'hôpital de Fann : « Ici, au labo, par exemple, chaque jour, on peut recevoir 15 malades. C'est le seul moyen d'explorer des pathologies neurologiques qui peuvent s'exprimer par des douleurs, des fourmillements, une faiblesse musculaire. »

Une formation en neurophysiologie à Dakar

Dakar forme des neurologues depuis 1957. Mais depuis quatre ans seulement, l'université propose aussi cette spécialité en neurophysiologie. « Dans le temps, les gens se rendaient en Europe, en France. Et, moi-même, j'ai fait ma formation en France. Ceux qui se rendent compte qu'il y a un diplôme à Dakar se disent autant profiter pour faire la formation sur la neurophysiologie. Et c'est un plaisir pour nous de partager, juste naturellement », souligne le professeur Lalla Bouna Seck, qui coordonne la formation.

Venus du Cameroun, de Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Gabon, du Niger, de Guinée, du Mali et du Tchad, ils étaient une quinzaine cette année à participer à cette formation complémentaire de sept jours.

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