Seize étrangers et vingt-sept Malgaches ont été placés derrière les barreaux à l'issue de leur passage au parquet d'Ambanja. Ils ont tenté d'émigrer illégalement vers Mayotte.
TOUS en taule. D'après les informations reçues auprès de la gendarmerie, quarante-trois migrants clandestins ont été présentés au parquet d'Ambanja, jeudi et vendredi. Ils ont été mis sous les verrous en attendant le procès. Seize sont des étrangers, des Somaliens, des Comoriens, des Éthiopiens, considérés comme des passagers clandestins, selon des articles du code maritime. Certains parmi eux, sont encore très jeunes, il y a aussi un militaire, un aide-soignant et un informaticien, poursuivis surtout pour défaut de visa. Les vingt-sept autres prévenus sont malgaches.
Les infractions qui ont conduit toutes ces personnes en prison, sont multiples : association de malfaiteurs, complicité d'embarquement clandestin et défaut de titre de séjour pour les étrangers, conformément aux articles de la loi fixant l'organisation et le contrôle de l'immigration.
Stratégie
La gendarmerie maintient toujours son dispositif pour déjouer toute tentative de traversée illégale vers ce département français d'outre-mer, situé à 368 kilomètres d'Ambanja (à vol d'oiseau).
Ces migrants incarcérés ont prévu de partir il y a quelques jours, mais ils ont hésité jusqu'à ce qu'un renseignement transpire et parvienne à la gendarmerie, le 1er juillet. Une équipe, composée de gendarmes, de policiers et de militaires d'Ambanja et de Nosy Be, a été envoyée à Antanibe-Andrefana pour les surprendre. Mais ils n'y étaient plus. Le colonel Jules Andriatsiriniaina, commandant du groupement de Diana, a bétonné sa stratégie pour les localiser. Alors, deux jours plus tard, ils se sont tous fait prendre à Ambariobe Bemaneviky, avec leur embarcation à moteur.
Des compatriotes et des Africains espèrent pouvoir gagner leur vie une fois à Mayotte. Or, les autorités locales ont, depuis plusieurs mois, intensifié également la chasse aux clandestins. Une centaine a déjà été rapatriée par avion à Madagascar. Rien que le 9 juillet, les forces de sécurité intérieure de cette ile, ont inspecté et démantelé des installations de fortune qui facilitent l'arrivée des étrangers en situation irrégulière.
