Le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) a adressé un blâme à "Tsieleka Média" pour non-respect des normes éthiques, professionnelles et de déontologie.
« La plénière du collège des membres du CSLC a décidé d'infliger un blâme à la chaîne "Tsieleka Média" en lui exigeant de présenter des excuses dans un prochain éditorial pour les fautes professionnelles commises », a déclaré Agnès Isabelle Nioko, donnant lecture des délibérations de la plénière tenue le 16 juillet, à Brazzaville, sous l'égide du président du CSLC, Philippe Mvouo.
Le problème
Le 22 juin 2024, "Tsieleka Média" a publié en ligne un éditorial exprimant sa prise de position sur la séance de questions orales avec débat au Sénat. Lequel éditorial a retenu l'attention du CSLC qui a procédé à l'auto-saisine de la commission administrative et juridique chargée de la déontologie et d'éthique.
Après analyse du document en cause et audition des responsables de "Tsieleka Média", la commission a relevé qu'il y a eu manipulation de l'opinion publique par la confusion des genres journalistiques entre le reportage et l'éditorial. La commission a, par ailleurs, relevé une diffamation par l'emploi des termes de mépris comme : "populisme dangereux", "volonté de mettre les peaux de bananes sur le Premier ministre", "scénario destructeur au détriment de la stabilité politique", imputés au président du Sénat. « Alors qu'il n'en rien au regard du déroulement de la séance de questions orales avec débat au Sénat », fait constater le collège des membres du CSLC. Néanmoins, la commission a reconnu le rôle de "Tsieleka Média" dans la promotion du débat démocratique et du pluralisme politique.
Il convient de rappeler que le CSLC a pour, entre autres, missions de veiller au bon exercice de la liberté de l'information et de la communication ; de promouvoir auprès des médias et des professionnels de l'information et de la communication l'application et le respect des normes professionnelles, éthiques et déontologiques ; de veiller à la non diffusion des informations ne concourant pas à la consolidation de la paix et de l'unité nationale ; d'empêcher et de réprimer la manipulation par quiconque de l'opinion à travers les médias. Le but étant d'assurer l'exercice d'une information objective et d'une presse responsable.