Après l'interdiction de la circulation de certains véhicules sur le pont de Ndouloumadji Dembé, situé dans la commune de Nabadji Civol (département de Matam), il y a de cela quelques mois, une bretelle avait été construite pour faciliter aux gros porteurs l'enjambement du bras du fleuve, pour rallier les villages du walo. Malheureusement, avec les premières pluies, l'infrastructure qui jouxte le pont n'a pu résister face à l'apport des fortes crues qui l'ont coupée en deux.
L'impraticabilité de l'ouvrage qui avait été construit en guise d'alternative, a rendu ainsi impossible, voilà plus de 72 heures, tout passage des gros porteurs. Une autre entrave préjudiciable à la mobilité des habitants, mais aussi à l'activité économique, qui vient s'ajouter au lourd handicap que vivent les villages de cette zone excentrée qui sont concernés par la construction de la route du Dandé Mayo Nord dont la lenteur des travaux est fortement décriée par les populations.
Face à l'incident, les camions, les bus de transport en commun et les véhicules de marchandises sont obligés de faire un long détour pour emprunter une bretelle située dans la commune de Oréfondé où il faut aussi passer par un pont d'une vétusté criarde. Un point de passage obligé qui, de l'avis des usagers, «n'offre pas toutes les garanties de sécurité requises». C'est pourquoi ils interpellent l'Etat sur «l'accélération des travaux de la route du Dandé Maayo et notamment la réhabilitation des ponts». Surtout les ponts de Ndouloumadji et Diamel, dont la reconstruction, qui tarde toujours à être réalisée, a été tout le temps sollicitée par les populations.
Pourtant, les deux ouvrages qui se trouvent dans les communes de Nabadji Civol et de Matam, qui ont toujours servi de passerelles de franchissement du bras du fleuve Diamel pour les véhicules de transport de passagers et de marchandises devant rallier les villages situés au bord du fleuve Sénégal, dans le département de Matam, font bien partie des «structures à réhabiliter dans le cadre de la construction de la route du Dandé Mayo».
Seulement, les revendications des populations n'ont jamais eu le retour attendu. Et, du fait de leur dégradation avancée, les deux ponts ont été interdits à la circulation des gros porteurs, pour des raisons de sécurité routière, au motif de risque d'affaissement. Une mesure salutaire, qui devrait, de l'avis des usagers, s'accompagner de leur réhabilitation, du fait de l'importance liée au rôle qu'ils jouent.