Congo-Brazzaville: Code du travail - Vers le relèvement de l'âge d'admission à la retraite

Les membres de la Commission nationale consultative du travail ont adopté, le 18 juillet à Brazzaville, après amendement, l'avant-projet de loi fixant l'âge d'admission à la retraite des travailleurs relevant du code du travail et l'avant-projet de décret portant relèvement du montant des allocations familiales servies aux travailleurs régis par le code du travail.

La commission a, par ailleurs, renvoyé l'adoption de l'avant-projet de décret fixant le montant du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à la commission ad hoc. Le but étant de poursuivre les discussions afin de trouver des modalités nécessaires de la mise en oeuvre d'une augmentation. « Nous devons poursuivre des discussions pour établir un relèvement qui sera acceptable par l'ensemble des parties prenantes.

Tout le monde est conscient que le Smig qui a été fixé à 50 400 FCFA, du point de vue des textes existant depuis 2008, devrait être relevé après 16 ans », a expliqué le directeur général du travail, Joseph Akondzo Nguiambo, précisant que la commission a recommandé la poursuite du processus d'approbation de ces textes au niveau du gouvernement et du Parlement.

Le ministre en charge du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa, dans son discours d'ouverture, a rappelé que cette session se penchait sur trois problématiques essentielles quant à leur impact certain sur la communauté nationale et particulièrement sur le coût de la vie des travailleurs et de leur famille. « Il s'agit, ni plus ni moins, d'une question d'équité et de justice sociales.

Sinon, comment comprendre que l'âge limite d'admission à la retraite soit avancé pour les agents relevant du statut général de la Fonction publique et non pour ceux relevant du code de travail ? Sinon, comment comprendre que pendant que le code de la famille congolais prône l'égalité des droits entre tous les enfants congolais qu'il y ait une inégalité en ce qui concerne le montant d'allocations familiales servies aux agents relevant du statut général de la Fonction publique et celui du personnel relevant du code de travail ?», s'est interrogé le ministre d'Etat.

Selon lui, le Congo est en passe d'intégrer le cercle des pays et institutions de la Coalition mondiale pour la justice sociale. « Le gouvernement du Congo ne saurait donc traîner aussi longtemps une telle injustice, d'où son inscription dans notre projet d'ordre du jour pour examen en vue de la réparer.

Nous pouvons la réparer, nous devons la réparer. De même, l'examen de la sempiternelle et lancinante question du Smig dont le montant a toujours réduit à néant le pouvoir d'achat de nombreux de nos concitoyens et, partant, d'annihiler leurs efforts de participation au développement économique et social du pays permettra de faire évoluer notre réglementation sur une question qui touche inexorablement le panier de la ménagère », a soutenu le ministre Firmin Ayessa.

Instituée auprès du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, la Commission nationale consultative du travail a, entre autres, missions d'étudier les problèmes concernant le travail, la main-d'œuvre et la sécurité sociale ; d'émettre des avis et formuler des propositions et résolutions sur la réglementation à intervenir en ces matières.

Il s'agit aussi d'étudier les éléments pouvant servir de base à la détermination du salaire minimum, étude du minimum vital, étude des conditions économiques générales. Elle peut, à la demande du ministre de tutelle, examiner toutes les difficultés nées à l'occasion de la négociation des conventions collectives ; se prononcer sur toutes les questions relatives à la conclusion et à l'application des conventions collectives et notamment, sur leurs incidences économiques.

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