Hier, au parvis Analakely, le ministère de la Justice a organisé une journée porte ouverte dans le dessein de se rapprocher de la population, de l'informer et de lutter contre les rabatteurs ainsi que la corruption en général dans le domaine de la justice.
Une justice plus accessible : c'est dans cette perspective que le ministère de la Justice a lancé une journée porte ouverte hier au parvis de l'Hôtel de ville Analakely. L'objectif était d'informer les justiciables sur toutes les procédures judiciaires à suivre en cas de litiges. Les rabatteurs sont au centre des préoccupations du ministère lors de cet événement. «Maintenant que chacun sait quoi faire en arrivant au tribunal, il n'y a plus de raison d'approcher les rabatteurs. La lutte contre la corruption va ainsi franchir un nouveau palier dans le domaine de la justice», a expliqué Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, Garde des Sceaux, hier à Analakely.
Le parvis a pris une toute nouvelle allure hier, avec une dizaine de stands représentant tous les départements de la justice ainsi que des professionnels du droit, collaborateurs du ministère. L'événement a attiré des centaines de visiteurs, venus nombreux pour assister à la journée porte ouverte. Des séances d'information ont été organisées dans chaque stand, dans le but de sensibiliser les contribuables aux rôles des différents départements et de lutter contre la corruption dans le domaine de la justice. L'ordre des avocats a également offert des consultations gratuites pour venir en aide aux concitoyens durant cet événement.
Cette journée porte ouverte s'inscrit dans la continuité du programme «Fiara zo» du ministère, visant à rendre la justice plus accessible aux justiciables. Ces initiatives font partie intégrante du projet PAJMA, mené en collaboration avec l'Agence française de développement (AFD) depuis six ans. «Tous les participants à cette journée distribuent des informations et des brochures aux citoyens. La présence de chacun ici contribuera à mettre un terme aux pratiques frauduleuses des rabatteurs», souligne la ministre de la Justice.
Depuis le début de l'année, le ministère de la Justice intensifie sa lutte contre la corruption, notamment contre l'activité des rabatteurs au sein des tribunaux et des cours.
Soutien
Plusieurs mesures ont déjà été prises dans ce sens, telles que la création des carnets de suivi des affaires et les descentes fréquentes de la Garde des Sceaux dans divers départements ministériels à travers différentes régions. La journée porte ouverte d'hier à Analakely a permis à Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa et à son équipe de réaffirmer leur engagement en faveur de la transparence au sein du ministère et de tous ses services associés.
En parallèle de la journée porte ouverte, une conférence-débat s'est tenue dans la salle de conférence de l'hôtel de ville. Cette conférence offre une opportunité aux citoyens de poser des questions sur les points sensibles de la justice. La question des litiges fonciers a été particulièrement discutée parmi les participants. En tant que partenaire technique et financier du ministère, l'AFD était également présente et a activement participé à cette journée.
Son représentant a exprimé la volonté de l'organisation de continuer à collaborer avec le ministère de la Justice. Le projet PAJMA va ainsi se poursuivre avec un second volet, tandis que le projet «Fanarenana», principalement axé sur le milieu carcéral, va également être lancé.
