Depuis son ouverture en 2018, le Centre de Développement de l'Athlétisme Africain (CDAA) n'a cessé de s'affirmer comme un pilier incontournable de la préparation des athlètes africains. Ce centre, né de la fusion du HPTC de Dakar et du Centre Régional de Développement (CRD) sous la houlette de la Confédération Africaine d'Athlétisme (CAA), a été le théâtre d'innombrables succès sportifs. Alors que les Jeux Olympiques de Paris approchent, le CDAA dont le directeur, El Hadji Amadou Dia Ba, a fait face à la presse hier, jeudi 18 juillet 2024 à l'arène nationale, se prépare à envoyer ses 6 champions pour représenter fièrement le continent.
« En 2020, aux J0 de Tokyo, Mamadou Diagna Ndiaye, devant Ibrahima Wade m'a dit ceci : « Dia BA je ne veux plus avoir d'athlètes invités à Paris 2024. Je veux avoir des athlètes qualifiés sur le terrain. C'est après que nous nous sommes mis au travail, la fédération et moi-même. Aujourd'hui le Sénégal a eu 11 qualifiés et mon centre en a produit 6 athlètes». Cette confidence de l'ancien champion Olympique, El Hadji Amadou DIA BA qui répondait aux questions des journalistes hier, jeudi 18 juillet 2024.
En prélude des Jo de Paris le Directeur du centre estime que le centre a beaucoup contribué à la participation sénégalaise aux JO. « Nous encourageons et félicitons la direction technique qui a beaucoup travailler. Avoir 6 athlètes est une première pour le centre et les JO parce qu'avant, nos athlètes étaient aux JO à Tokyo sur invitation mais cette année ils sont partis suite à des qualifications», a indiqué Amadou Dia BA qui poursuit pour dire « Cette saison a vu le CDAA battre des records nationaux et personnels. Parmi les athlètes vedettes, Gina Bass (Gambie) a abaissé son temps de 11"36 à 10"93 aux 100m, battant le record de la Gambie. Louis (François Mendy), quant à lui, a amélioré son temps au 110m haies de 14"03 à 13"18. Saly (Sarr) a progressé au triple saut de 13m06 à 14m18, tandis que Sidonie a réduit son temps de 13"34 à 12"85 en 2024 » a expliqué le Directeur du centre.
Dès la saison 2018-2019, le CDAA a marqué les esprits en remportant trois médailles lors des Jeux africains de Rabat : deux médailles d'argent et une de bronze. Au fil des ans, le nombre d'athlètes et la diversité des nationalités représentées au centre ont augmenté, malgré les défis posés par la pandémie de Covid-19. La saison 2020-2021 a été particulièrement fructueuse avec la signature de contrats avec des managers pour les athlètes de l'élite et la qualification de Gina (Bass) pour les demi-finales des JO de Tokyo.
Selon Amadou Dia BA, le succès du CDAA repose sur une équipe soudée et dévouée, incluant des entraîneurs comme Alain Smail et Amadou Diouf, le Dr Seydina pour le volet médical, et Mama Sougou Goumbala, kinésithérapeute. Leur engagement, soutenu par l'administration et le personnel de restauration et d'entretien, crée un environnement propice à l'épanouissement des athlètes.
Révision de l'arrêté Youssou Ndiaye
Cependant, malgré ces succès, l'ancien champion olympique appelle à une révision de l'arrêté Youssou Ndiaye de 2005 concernant la rétribution des athlètes. Amadou Dia BA, directeur du centre, souligne que « nous devons reconnaître équitablement les efforts des athlètes, quel que soit leur sport. Il est crucial de valoriser pleinement leurs contributions et succès » plaide ce dernier pour une équité dans la rétribution des athlètes.
Atteindre les finales d'abord
Pour les JO de Paris 2024, le centre n'entend pas jouer le second rôle. «L'objectif c'est d'entrer en final et c'est jouable, les athlètes sont confiants et sont à Paris avec les entraineurs pour la dernière ligne droite de préparation. Nous espérons voir nos athlètes performer surtout à nos trois athlètes Gina Bass, Saly Sarr et Louis François Mendy», a soutenu Amadou Dia Ba . Pour la saison 2023-2024, le CDAA se distingue avec trois titres continentaux et six athlètes qualifiés pour les Jeux Olympiques de Paris. Ces performances sont le fruit du travail acharné et du soutien de la Confédération Africaine d'Athlétisme, des partenaires comme la Solidarité Olympique et la Confejes, et des Comités Nationaux.