Saint-Louis — Les pêcheurs artisanaux de la Langue de Barbarie demandent une nouvelle étude d'impact environnemental sur le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim entre la Mauritanie et le Sénégal.
Ils ont exprimé cette demande, jeudi, lors d'un un sit-in organisé à Saint-Louis. Une manifestation au cours de laquelle ils ont arboré des brassards rouges pour manifester leur mécontentement face à ce projet développé par les compagnies BP et Kosmos.
Le Secrétaire général de l'Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis (APALSL), Mame Moussé Ndiaye, a alerté sur la situation que vivent les pêcheurs de cette partie de la ville tricentenaire, assimilant cette situation à une "catastrophe écologique".
"Nous venons la énième fois pour alerter l'opinion nationale et internationale sur cette catastrophe écologique et économique que vit la population de la Langue de Barbarie (...)", a-t-il lancé, dénonçant la mort "à grand feu" de la pêche.
Dans leur mémorandum, les pêcheurs artisanaux ont réclamé "une nouvelle étude d'impact environnemental par un cabinet indépendant et neutre".
"Ce qui nous réunit aujourd'hui ici, c'est un sentiment de désarroi, un sentiment d'injustice sociale par rapport à d'honnêtes gens. Vous savez tous ce que la pêche représente au niveau du Sénégal, surtout ici à Saint-Louis", a déclaré Mamadou Sarr, président de la commission environnement de l'Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis (APALSL).
Selon lui, l'exploitation du gaz va avoir un impact sur l'activité de pêche.
"Vous savez pertinemment que l'exploitation du gaz ici à Saint-Louis a un impact réel sur l'activité de la pêche. Elle a un impact sur nos vies. Nous sommes des pêcheurs, notre seule source de revenus, c'est la mer, notre seule source de revenus c'est le poisson", a-t-il insisté.
Il a dénoncé à son tour "une catastrophe écologique" et demandé ainsi une compensation pour les pêcheurs.