La nomination des membres du nouveau gouvernement est très attendue. Entre-temps, des ministres qui ont assuré l'intérim dans sept départements sont aussi démissionnaires.
Dans une situation sans précédent, sept ministères clés sont dirigés par des intérimaires depuis le mois de mai, et leurs titulaires ont démissionné de leurs postes depuis le 11 juillet dernier. Cette décision fait suite à l'élection d'un nouveau Parlement, et en attendant la nomination des nouveaux membres du gouvernement.
Il s'agit notamment des ministères de l'Enseignement supérieur, Intérieur, Education nationale, Enseignement technique, Jeunesse et des sports, Population et solidarité, ainsi que celui de la Communication et la Culture. Cette vacance au sommet de ces ministères soulève des questions quant à la continuité des services publics et à la mise en oeuvre des politiques gouvernementales, plongeant l'appareil administratif dans l'expectative, bien qu'il a été décrété que tous les ministres démissionnaires devront assurer les affaires courantes.
Situation préoccupante
En effet, l'absence de direction stable au niveau de ces ministères pourrait entraîner des retards et des incertitudes dans plusieurs secteurs. On cite par exemple le cas du baccalauréat, dont les vagues de la session de l'année dernière hantent toujours les parents d'élèves, qui devrait alors se tenir à partir du 22 août prochain sans un ministre titulaire à la tête du département de tutelle à l'Enseignement supérieur.
La situation est d'autant plus préoccupante que le pays devrait fonctionner au ralenti alors qu'il traverse une période de défis socio-économiques majeurs. Ainsi, les décisions nécessaires pour attirer les investissements, créer des emplois, et stimuler la croissance économique peuvent être mises en attente. Ce qui ralentit le processus de redressement.
Nouveaux rôles
Entre-temps, certains anciens ministres qui se sont présentés aux législatives de mai dernier ne sont plus pressentis pour intégrer le prochain gouvernement. Ils sont déjà investis à d'autres fonctions parlementaires stratégiques, ce qui pourrait bien impacter leurs ambitions de faire partie du prochain gouvernement.
Comme Justin Tokely, ancien ministre de l'Intérieur, qui a été élu président de l'Assemblée nationale, une position influente qui l'éloigne définitivement d'un retour au sein du gouvernement. Les nouveaux rôles de vice-président au parlement de Augustin Andriamananoro et Haingo Nambinina, rendent improbable leur réintégration au sein de l'exécutif.
Mauvaise posture
D'autres anciens ministres ayant été élus députés restent, pourtant, des candidats potentiels pour des postes ministériels. Andriamanantena Razafiharison et Haja Resampa font partie de cette catégorie. Marie Michelle Sahondrarimalala, nouvelle députée de Fianarantsoa, est également pressentie pour redevenir ministre. Ne détenant actuellement aucun poste au sein de l'Assemblée nationale, sa nomination dans le prochain gouvernement semble probable.
Mais tous les anciens ministres ne connaissent pas la même fortune. Lalatiana Rakotondrazafy, ancienne ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, se trouve en mauvaise posture. Sa défaite aux législatives et sa position affaiblie parmi les partisans du président de la République compromettent ses chances de revenir au gouvernement.