Congo-Kinshasa: Desserte en eau et électricité sous Félix Tshisekedi - Patrick Muyaya et Teddy Lwamba annoncent des mesures fortes du Gouvernement Suminwa !

Parmi ses engagements prioritaires pour ce nouveau quinquennat, le Gouvernement de la République, sous la conduite de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, s'emploie activement à mettre en place de nouvelles stratégies qui permettront d'améliorer, significativement, la desserte en eau et électricité en RD. Congo.

Au cours d'un briefing tenu hier, jeudi 18 juillet 2024, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, et Teddy Lwamba, Ministre des Ressources hydrauliques, ont démontré, devant la presse, combien l'Exécutif central attache, aujourd'hui plus qu'hier, un intérêt soutenu pour ce secteur si vital en vue de répondre aux attentes des populations.

Au cours de cet exercice de redevabilité, le Ministre Teddy Lwamba a affiché toute sa détermination et son engagement ferme à mener des réformes courageuses qui puissent, effectivement, apporter un changement significatif dans une démarche consistant à permettre à la RDC, qui n'exporte plus du courant en Afrique depuis un bon moment, de reprendre très rapidement ses marques.

«Il est vrai que l'histoire de la production de l'électricité de la RDC s'est arrêtée en 1982. Avec Inga 2, il n'y a plus eu de projets. Ce qui était intéressant c'est qu'à l'époque, cette production de l'électricité suffisait au besoin. La Gécamines pouvait consommer 500mégawats et le reste qui était renvoyé par la ligne Inga-Shaba pouvait être exporté vers les pays étrangers.

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On arrive en 1997, il y a eu la libéralisation du secteur minier. Ce boom a renversé la tendance. Ce qui a fait que la consommation s'est accrue, mais on s'est rendu compte qu'on n'a pas libéralisé le secteur de l'électricité au même moment que le secteur minier. On a été très vite rattrapé par le temps. En 2014, on a vite libéralisé le secteur qui, malheureusement, aujourd'hui, boite encore un tout petit peu. C'est pour vous dire qu'aujourd'hui, nous n'exportons rien. Et, pourtant, nous importons.

La Zambie d'hier qui recevait de l'électricité de chez nous, nous fournit 250 mégawats. Cela veut dire que nous devons très vite faire pour avoir de la production interne pour reprendre ce monopole-là. Nous sommes un pays à vocation d'exportation. Mais, aujourd'hui, nous n'exportons rien. Ça doit faire cet éveil de conscience, ça doit nous pousser à prendre nos responsabilités pour que nous puissions investir sensiblement dans ce secteur » a explicité le Professeur Teddy Lwamba, dans son intervention.

Quelles mesures pour améliorer le secteur ?

Au seuil de ses propos, il a expliqué l'engagement du Gouvernement, qui voltige autour de quatre axes stratégiques.

« Le secteur que nous sommes en train de piloter, nous sommes en train de le planifier selon le Plan du Gouvernement, qui est focalisé sur quatre axes. Premièrement, nous avons la fiabilisation du secteur de l'électricité et de l'eau. Le deuxième objectif est celui de la revitalisation de la croissance économique en partant du secteur de l'électricité.

Le troisième, qui est pratiquement le plus essentiel, c'est l'investissement dans le secteur de l'eau et de l'électricité. Enfin, il y a la règlementation ou l'assainissement du cadre normatif. C'est le socle de la politique qui doit être mise en place. Comme Ministre, nous sommes en train de faire la coordination là-dessus. Le secteur de l'électricité, aujourd'hui, en RDC, est en train de s'accroitre.

Si on doit rentrer sur son état des lieux, c'est pratiquement 2800 mégawats en termes de capacités installées. Il y a des lacunes dans le domaine de la planification. Il nous faut des outils de travail, notamment la politique sectorielle qui doit être définie. C'est sur base de cela que nous sommes en train de mettre notre première énergie. Doter des documents de planification pour pouvoir avancer dans le travail.

Actuellement, nous sommes en train de travailler sur la Feuille de route sectorielle, qui va déterminer les différentes étapes que nous allons suivre. Mais, il y a aussi un élément important qui est le cadre légal. Avant de poser tous nos actes, nous nous basons sur le socle de la règlementation. Nous sommes en train de nous atteler sur des réformes pour permettre à ce que nous puissions permettre au secteur de l'électricité d'être efficace », a-t-il démontré.

Loi sur l'électricité, pour quelle finalité ?

« La loi sur l'électricité existe. Après dix ans, nous avons constaté certaines lacunes que nous voulons améliorer notamment dans le régime juridique d'attribution des titres. Nous avons constaté que dix ans après, on n'a pas vu notre secteur de l'électricité s'accroitre, on n'a pas vu de nouveaux projets parce qu'il y a des difficultés dans l'octroi des titres.

Par exemple, pour l'acquisition de tout titre, il est demandé que cela soit procédurale. Il faut passer par des études de faisabilité que nous avons du mal à financer. Généralement, on passe par de tiers que l'on invite à participer, à financer ces études. Mais, une fois que nous avons les résultats, on se retrouve dans une difficulté comme quoi on doit se conformer à la loi qui demande, par exemple, de passer par des avis à manifestation d'intérêt alors que nous avons un partenaire privé qui a investi.

Cette situation crée des difficultés qui font que nous passons beaucoup de temps en régime d'attribution des titres que d'être en exécution des projets. Nous pensons que cette réforme est fondamentale pour réduire les délais d'attribution des titres pour permettre aux opérateurs de s'exécuter », a indiqué le Ministre des Ressources Hydrauliques, devant la presse, lui a déployé, parallèlement, des efforts pour améliorer la desserte en eau, pour l'intérêt des congolais, en mettant sur pied une politique d'identification de nouveaux sites de captages d'eau.

Pour sa part, le Ministre Muyaya, qui a accordé suffisamment du temps à son collègue en charge du secteur, a réaffirmé la volonté du Gouvernement, sous la conduite de la Première Ministre Suminwa, de poser des actes à impact visible, pour matérialiser la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, déclinée à travers ses six engagements prioritaires annoncés au moment de son investiture, le 20 janvier 2024.

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