Les principaux acteurs du secteur agricole se sont réunis mercredi à l'hôtel Eden Bleu pour discuter des moyens de mieux préparer le pays aux effets du changement climatique.

Cela fait partie des travaux de préparation d'un projet que l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) entreprendra dans le cadre du Fonds spécial pour le changement climatique (SCCF) dans le cadre de la huitième reconstitution du Fonds pour l'environnement mondial (FEM8).

Des représentants du secteur agricole, du ministère des Finances et d'organisations non gouvernementales ont décidé des projets clés qu'ils souhaitent mettre en oeuvre pour rendre le secteur plus résistant aux impacts du changement climatique.

« Le changement climatique présente des risques financiers importants pour nos agriculteurs, qui manquent souvent de ressources pour se remettre des pertes liées au climat. Le SCCF peut fournir un soutien financier, notamment des subventions et des prêts à faible taux d'intérêt, pour aider les agriculteurs à investir dans des infrastructures et des technologies résilientes au climat. ", a déclaré le secrétaire principal à l'agriculture, Keven Nancy, dans son discours.

Le consultant de la FAO pour les Seychelles, Barry Nourrice, a expliqué que l'accent mis sur la sécurité alimentaire ne vise pas seulement à augmenter la production alimentaire, mais également à améliorer la manière dont la nourriture est produite de manière adaptée au changement climatique.

"Les interventions précédentes visaient principalement l'atténuation, mais comme celle-ci est axée sur l'adaptation, nous pouvons appliquer ces méthodes à celles que nous utilisons déjà sur le terrain", a-t-il déclaré.

Cela aidera, entre autres, les exploitations agricoles établies, les entreprises de transformation des aliments et celles qui mènent des études sur le sujet.

En conséquence, les Seychelles seront en mesure de mettre en place des stratégies qui amélioreront considérablement le secteur agricole en utilisant des méthodes robustes pour faire face à l'impact du changement climatique.

En plus de développer des stratégies spécifiquement adaptées aux besoins des Seychelles, M. Nancy a expliqué que le projet fournira également un soutien technique en matière de renforcement des capacités et développera une adaptation innovante.

Il a ajouté que le projet « offre une bouée de sauvetage à notre nation, nous permettant de nous adapter au changement climatique et de transformer notre secteur agricole ».

M. Nancy a également déclaré que la réunion contribuerait à relever certains des défis rencontrés dans le secteur agricole, tels que l'inondation des fermes par l'eau de mer trouvées sur les côtes ou l'utilisation de dispositifs d'économie d'eau.

Une fois les projets identifiés, ils seront soumis au FEM, qui évaluera la candidature des Seychelles.

"Le FEM fournira également son avis sur ce qui peut être amélioré s'il en détecte un besoin avant de passer à l'étape suivante de rédaction des documents pour accéder au financement", a expliqué M. Nourrice.

Le projet mettra à disposition 3 millions de dollars américains, dont 2,64 dollars américains sous forme de subventions pour soutenir les interventions proposées par les parties prenantes.