Sénégal: Un officier souligne les difficultés liées à la gestion des frontières

Kaolack — Le colonel Siyakha Tamba, membre de la Commission nationale de gestion des frontières (CNGF), a souligné, jeudi, à Kaolack (centre), les difficultés liées à la gestion des zones frontalières, qui sont des "espaces très vastes, marqués par la vulnérabilité des ménages".

"Force est de constater que ces zones transfrontalières constituent des espaces très vastes, donc difficiles à contrôler, marquées par la vulnérabilité des ménages, malgré les politiques initiées en leur faveur", a-t-il notamment déclaré.

L'officier des Armées sénégalaises s'exprimait lors d'un atelier territorial de diagnostic des espaces frontaliers pour l'élaboration d'un document de politique nationale de la gouvernance des frontières, à l'initiative de la CNGF.

D'après les organisateurs, cette rencontre à Kaolack, consécutive à celles tenues à Ziguinchor et Kolda (sud), s'inscrit dans une série d'ateliers participatifs et inclusifs par une approche intégrée et multisectorielle.

"Ces ateliers visent à faire ressortir toute la problématique relative à la gouvernance des frontières pour la prise en compte des enjeux et défis d'une gestion efficace et durable des frontières", ont-ils dit.

"Le Sénégal partage 2 700 kilomètres de frontière terrestre avec ses voisins dont 750 kilomètres avec la République de Gambie et 350 kilomètres avec la Guinée-Bissau", a signalé le colonel Tamba.

Il a en outre rappelé que l'État du Sénégal, conformément au décret n°2022-1949 du 7 novembre 2022 fixant les règles d'organisation et de fonctionnement de la CNGF, s'est engagé à élaborer une politique de gouvernance des frontières, afin de mieux prendre en charge les préoccupations diverses des populations vivant dans les zones frontalières.

"En plus de renforcer la citoyenneté dans les contrées les plus reculées du pays, la politique nationale de gouvernance des frontières ambitionne de renforcer la souveraineté étatique dont la mise en oeuvre constitue l'assise étatique dans les zones périphériques ", a-t-il expliqué.

Cette politique, d'après l'officier militaire, s'inscrit en droite ligne de la stratégie de l'Union africaine sur la gouvernance des frontières, et des orientations politiques nationales visant à renforcer l'offre de services publics, la valorisation des opportunités économiques et la mise en place d'une sécurité durable au niveau des espaces frontaliers.

"Son élaboration nécessite un diagnostic, une connaissance parfaite des espaces frontaliers sur la base d'une situation exhaustive dans différents domaines que sont la délimitation, la démarcation, la sécurité et la coopération transfrontalières, le développement socioéconomique, la santé, la migration, l'exploitation des ressources transfrontalières et la gouvernance des zones transfrontalières", a-t-il fait savoir.

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