Burkina Faso: Lutte contre la malnutrition au pays - La fortification du blé, l'huile végétal et du sel iode prôné au Sud-Ouest

19 Juillet 2024

Le Club des journalistes et communicateurs pour la Nutrition et la Sécurité Alimentaires (CJCN-SA) organise en collaboration avec l'Alliance Nationale pour la Fortification (ANF) du 08 au 17 juillet 2024, une caravane de presse dans les régions du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins, du Centre-nord et du centre sur la fortification des aliments de grande consommation.

Selon l'UNICEF, la malnutrition tue chaque année, environ 26 000 enfants de moins de cinq ans au Burkina. Elle coûte à l'économie locale 680 millions de USD en perte de productivité et en coût de soins de santé. C'est pour lutter contre la malnutrition au Burkina Faso, que des journalistes et communicateurs effectuent du 08 au 17 juillet 2024, une caravane de presse pour constater de visu les activités menées dans le cadre de la sur la fortification des aliments de grande consommation dans les régions du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins, du Centre-nord et du Centre.

Cette tournée qui a débuté au Sud-Ouest, a pour objectif de toucher du doigt les réalités en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de sensibiliser des acteurs clés sur la nécessité de prendre en compte des aliments fortifiés dans l'acquisition des vivres au profit des cantines scolaires, des personnes déplacés internes (PDI) et de façon général dans les restaurations collectifs.

Ainsi, la première étape de la caravane a consisté à rencontrer, d'une part, les directeurs régionaux de la santé, ceux de l'éducation, de l'action sociale afin de mesurer leur niveau de compréhension de la fortification des aliments, mais aussi d'identifier les goulots d'étranglement et sur la nécessité de prendre en compte les aliments fortifiés dans l'acquisition des vivres pour les cantines scolaires, les Personnes déplacées internes (PDI) ainsi que les restaurations collectives. Les caravaniers ont aussi discuté avec ces acteurs sur les politiques mises en place dans cette région pour ce qui est de la fortification, des politiques de sensibilisation, des gestions des cantines scolaires.

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Selon le Chef de service de la lutte contre la maladie dans la DR en charge de la santé publique du Sud-ouest, Dr Ali Sogli des mesures sont prises pour la vulgarisation des aliments fortifiées. Cela, à travers des cadres de concertation multi sectoriels qui regroupent plusieurs ministères et des sensibilisations.

Dr Ali Sogli a affirmé que beaucoup de choses sont faites pour accompagner les acteurs en matière de fortification alimentaire dans la région du Sud-Ouest du Burkina. Pour la mise en oeuvre de ces activités de fortification, il a confié qu'il y a un bureau qui a été mis en place pour contribuer à la formation des acteurs et collaborateurs sur le terrain, contribuer à passer la vraie information à ces collaborateurs afin que ces derniers puissent relayer cette information au sein des populations individuellement et collectivement sur les questions de nutritions.

« C'est en cela que va nous permettre de contrôler les entrées d'aliments qui ne correspondent aux besoins des populations. Cela permettra également d'éviter de consommer les aliments frauduleuses », a précisé le médecin de santé publique. Il a aussi souligné que les populations n'ont pas les capacités des distinguer ce qui est recommander comme aliments de ce qui ne l'ai pas. Il a aussi égrainé les difficultés qui résident dans la mise en en oeuvre de ces activités de fortification. Dr Sogli a indiqué que le cadre statuaire n'a pas la capacité de pouvoir contrôler.

Car, selon lui, le contrôle est fait au niveau central et souvent une liste d'aliments, de marque à éviter et l'équipe ne fait que relayer ces informations. Pour corriger ces insuffisances, il a soutenu qu'il faut un accompagnement pour tenir les cadres sectoriels afin de débattre avec l'autorité administrative, avec les acteurs de sécurité, avec les collaborateurs des autres secteurs déconcentrés afin de trouver des solutions au profit des populations.

Ali Sogli a relevé qu'il est nécessaire de capacité les collaborateurs et acteurs sur le terrain. « Il faut que nous arrivons à pouvoir participer au control de la sécurité des aliments que les populations consomment. Aussi avoir l'accompagnement de l'autorisation administrative pour effectuer des sorties afin de contrôler les denrées au profit des populations », a fait remarquer le Dr. Après la direction régionale de la santé, le cap est mis sur le Direction régionale de l'éducation prescolaire, primaire et non-formelle. Pour le Directeur régionale, le Sud-Ouest est concerné par la fortification des aliments à l'école. Il a affirmé que depuis 2021-2023, notre direction a participé au projet de fortification initié dans les écoles par le ministère de la santé.

Il a souligné qu'en 2021, cela a concerné la petite enfance. Le chef de service des études et de la planification, Adena Yoda quant à lui, a fait savoir que chaque année le ministère de la santé qui mène chaque année la supplémentation en vitamine A chez les enfants. Il a notifié qu'en 2022, 10 000 enfants ont été supplémentation en vitamine A dans une soixante d'écoles. Aussi, a-t-il laissé entendre, qu'il y a des cadres de concertations qui se tiennent chaque semaine avec les acteurs de santé au niveau de la région. Selon lui, ces cadres ont pour objectifs de discuter sur des questions de nutrition et surtout la fortification.

La point focale cantine scolaire à la direction régionale de l'éducation préscolaire, Zida Théophile a souligné pour qui est la fortification des cantines scolaires, la direction régionale de l'éducation est en partenariat avec le programme d'amélioration de la situation nutritionnel à travers l'agriculture. Il a indiqué que la structure a bénéficié d'une formation sur la préparation de certains aliments qui permettent de fortifier les rations des élèves dans les écoles. « Après cette formation, des démarches ont été entreprises auprès des écoles afin de les sensibiliser à intégrer cela dans leur ration alimentaire dans les cantines.

Le point focal dans la Direction régionale de l'éducation préscolaire, primaire et non-formelle Kam Mamina a pour sa part explique la nécessité et l'intérêt des spéculations endogènes dans les champs et jardin scolaires qui ont été mis en place. Elle a souligné que sur environ 8000 écoles, plus de 600 pratiquent ces cultures dans ces jardins scolaires dits endogènes et 66 écoles pratiquent les champs scolaires. Une initiative qui selon elle, met en avant des produits riches en vitamines A, en légumes et en huile fortifiée. Ce sont des aliments qui mettent l'accent sur la fortification pour enrichir les cantines endogènes a poursuivi Mme Kam.

Les hommes de médias ont aussi visité l'Association Nanwind-Pulé qui évolue dans la transformation alimentaire des céréales et des produits forestiers non ligneux.

 

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