Saint-Louis — Le recteur de l'université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, professeur Magatte Ndiaye, a fait part de la détermination des autorités de cet établissement d'enseignement supérieur à oeuvrer à la stabilisation du calendrier universitaire, perturbé ces dernières par des grèves cycliques.
"Nous tenons à ce que la paix revienne à l'université et à une année normale. Tous nos efforts vont dans ce sens", a-t-il insisté devant la presse. Il s'exprimait ce vendredi, en marge du lancement de la deuxième phase du Programme de formation paix, non-violence et leadership. Cette formation est initiée par la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES, en anglais) et l'USAID au profit de soixante étudiants de l'UGB.
Une formation similaire se tient simultanément à l'université de Ziguinchor.
Selon le professeur Ndiaye, "l'université a vécu des périodes difficiles marquées par la violence au niveau du campus" pédagogique, une situation qui a causé un retard dans la tenue des examens. "Nous voulons rattraper ce retard et vivre dans un environnement sain et paisible", a-t-il ajouté. "La paix est essentielle pour les activités que nous menons", a-t-il jugé, soulignant que les étudiants ainsi formés seront "des ambassadeurs de la non-violence" auprès de leurs camarades.
Le recteur envisage d'ailleurs de poursuivre dans le sillage de cette rencontre, à travers la tenue prochainement d'échanges entre forces de l'ordre et étudiants. Pour Adèle Ravida, directrice pays de l'IFES Sénégal, "ce réseau d'étudiants et de jeunes va aider à la promotion de la paix et de la non-violence d'une manière générale dans la société". Selon elle, ce programme, appelé également "Njittu Jamm", va permettre à ses bénéficiaires d'acquérir des compétences en leadership. Il va aider aussi à renforcer leurs compétences dans les domaines de l'éthique et de l'intégrité, qu'ils s'efforceront de transmettre à leurs autres camarades.