Madagascar: Retard de croissance - 17,9% des enfants en souffrant viennent des ménages non pauvres

Les carences en micronutriment touchent des milliers d'enfants dans la Grande île. Ces problématiques sont observées dans plusieurs communes, districts et régions du pays.

La malnutrition n'est pas uniquement le résultat d'un manque de ressources. Une position qui tendrait à être confirmée par une étude menée en 2023 et relative à l'interaction entre la nutrition et la pauvreté à Madagascar. L'étude s'articule sur les carences en micronutriments et propose « une approche alternative pour estimer la prévalence de la faim cachée au niveau communal à Madagascar en combinant les données de l'enquête sur le budget des ménages et de la santé. » Il s'avère que « 17,9 % des enfants souffrant d'un retard de croissance vivent dans des ménages non pauvres. »

Les résultats de cette étude démontrent également que « 21,3 % des enfants ne souffrant pas de retard de croissance vivent dans des ménages pauvres. » Cette étude met en évidence l'importance d'identifier les zones de prévalence de la faim cachée ou des carences en micronutriments afin de mieux cibler les interventions et d'affecter efficacement les ressources dans la lutte contre la faim.

Lacune

La lecture de ce document révèle que la réalisation d'enquêtes coûteuses, telles que des évaluations nutritionnelles et des enquêtes alimentaires, pour identifier les zones où la prévalence de la faim cachée est élevée, n'est pas financièrement viable. « Les experts en santé ont donc recours à utiliser des cartes de la pauvreté ou des enquêtes sanitaires standardisées telles que l'enquête démographique et sanitaire (EDS) ou l'enquête en grappes à indicateurs multiples (MICS) pour repérer les personnes souffrant de malnutrition », peut-on y lire.

L'étude renchérit que « le fait de s'appuyer uniquement sur des cartes de la pauvreté suppose que les personnes souffrant de malnutrition vivent exclusivement dans des ménages pauvres. Ce qui n'est pas toujours le cas, car les mesures habituelles de la pauvreté ne prennent pas en compte les différences de niveau de bien-être entre les membres d'un même ménage. » Pour y faire face, l'étude préconise « une approche alternative qui combine des estimations de la pauvreté monétaire et du retard de croissance sur de petites zones. »

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