Madagascar: Midirama - Le pays, à l'écart des tensions de la planète

La vie politique malgache semble s'être apaisée. L'ouverture de la session spéciale de l'Assemblée nationale s'est déroulée dans le calme. L'élection de son président a eu lieu dans un esprit de concorde et aucune voix discordante n'est venue troubler cet unanimisme de façade des députés qui ont voté comme un seul homme pour Justin Tokely. Les postes de vice-présidents ont été presque tous attribués à des membres de la plateforme IRMAR et c'est Siteny Andrianasoloniaiko qui a obtenu le siège de l'opposition.

Le régime n'a pas de véritable crainte de voir ses initiatives contestées par la Chambre basse. Il n'a pas en face de lui une opposition active et peut dérouler son programme sans se faire interpeller par elle. Ce sont plutôt les organisations de la société qui haussent le ton quand elles le jugent nécessaire. Elles l'ont fait à propos de cette autoroute dont les travaux devraient s'achever en 2027. Elles émettent des critiques bien argumentées auxquelles les autorités n'ont pas répondu jusqu'à présent. La population, quant à elle, continue de supporter les coupures d'eau et d'électricité avec une résignation admirable. Les causes de ces défaillances sont connues et le Directeur de la société d'État dit que lui et ses collaborateurs sont prêts à y remédier, mais le travail sera de longue haleine. Le programme qu'il propose nécessite un financement de 1.500 milliards d'ariary et il se tourne donc vers l'État pour cela.

La campagne électorale américaine a tenu une place prépondérante dans la presse internationale cette semaine. Après la tentative d'assassinat de Donald Trump, elle a pris une tournure plus spectaculaire. Le côté dramatique de cet événement a relancé l'intérêt de cette course présidentielle. L'ancien locataire de la Maison blanche peut affirmer qu'il a joui d'une protection divine et qu'il ne doute pas de sa victoire le 5 novembre prochain. La convention américaine de Milwaukee a été celle de son triomphe.

La foule, qui l'a ovationné, ne doute pas de le voir le 25 janvier 2025 à la Maison blanche. Le discours qu'il a prononcé à sa clôture, même s'il a eu des inflexions émouvantes au début, a été dans le ton de ses déclarations habituelles. II a parlé de la faillite de la gestion de Joe Biden, de l'insécurité régnant dans le pays ou de l'entrée massive des immigrants sur le territoire national. Néanmoins, tous les observateurs disent qu'il est sur une trajectoire ascendante et que la voie lui est ouverte pour une élection triomphale en novembre prochain. En revanche, le doute a gagné le camp démocrate où son champion n'est plus aussi vaillant qu'il l'espérait. Les ténors du parti commencent à lui suggérer d'abandonner. On apprend que même Barack Obama l'a fait discrètement.

Au Proche-Orient, les espoirs de paix semblent s'éloigner de plus en plus. Les pourparlers de paix qui se tenaient au Qatar entre les Israëliens et le Hamas ont été interrompus après le raid meurtrier de l'aviation israëlienne dans une zone réservée à l'accueil des civils palestiniens. Il visait un des responsables de la tuerie du 7 octobre. L'escalade militaire a repris entre Tsahal et le Hezbollah.

En France, la situation politique tend à se normaliser. L'élection de la candidate macroniste, Yaël Braun Pivet, à la présidence de l'Assemblée nationale est une étape essentielle pour permettre la nomination d'un nouveau gouvernement. Le Nouveau Front Populaire ne décolère pas après ce qu'il appelle un déni démocratique. La France, cependant, peut se tourner maintenant vers les jeux olympiques qui vont commencer à la fin de la semaine prochaine.

Le monde est en pleine mutation. Madagascar suit le mouvement. Le pays le fait lentement mais sûrement. Il reste cependant à l'écart des tensions qui se produisent dans les points chauds de la planète.

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