Madagascar: Transport maritime - Une auto-évaluation de la sûreté des installations portuaires en vue

Les tendances actuelles indiquent que l'Atlantique Sud et l'Océan Indien qui relient les Amériques, l'Afrique de l'Est, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud, contiennent des itinéraires maritimes commerciaux contribuant au développement économique et à la prospérité des pays du Sud.

Les installations portuaires desservant ces itinéraires nécessitent une forte coopération régionale ainsi que de solides institutions chargées de l'application des réglementations maritimes et des régimes de conformité rigoureux respectant les normes internationales en matière de sécurité et de sûreté. Raison pour laquelle, la division en charge de la sécurité maritime de l'Organisation Maritime Internationale a lancé le programme d'activités axées sur la sûreté portuaire et la sécurité de la navigation en Afrique orientale et australe, ainsi que dans la région de l'Océan Indien, et ce, conformément au Code International pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires (ISPS). Madagascar fait partie des pays bénéficiaires.

Comité national de sûreté

Il est à noter que des exercices de simulation et de gestion de crise ont été tout récemment organisés, toujours dans le cadre de la mise en oeuvre de ce programme dit PSP parrainé par l'Union Européenne sous la direction de la Commission de l'Océan Indien. Cette action vise à mettre en évidence la nécessité et l'importance de la coordination des actions et de la coopération entre les différents organes qui interviennent dans la gestion de crise maritime, a-t-on appris de source auprès de l'Agence Portuaire, Maritime et Fluviale (APMF). En outre, cette administration maritime s'engage à mettre en place un comité national de sûreté portuaire constitué par les exploitants de ports afin d'assurer une coordination cohérente de la mise en oeuvre des mesures relatives à la sûreté au niveau de ces infrastructures portuaires. Les ministères et les organes nationaux concernés y sont également représentés pour prendre des décisions d'envergure nationale.

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Menace potentielle

Par ailleurs, les installations portuaires sont des infrastructures vitales pour l'économie. Cependant, elles sont exposées à de nombreuses menaces de différentes sortes et sont difficiles à sécuriser en raison de leur taille et de leur complexité, mais aussi des volumes de marchandises qui y transitent. Pour se conformer au code ISPS, les gouvernements et les autorités portuaires désignent des agents de sûreté pour chaque installation portuaire. Il s'agit des Port Facility Security Officers (PFSO). Ces agents ont pour mission de définir, de mettre en oeuvre, d'évaluer et d'améliorer de manière permanente des plans efficaces permettant de faire face à toute menace potentielle pour la sûreté. Des auto-évaluations et des audits de sûreté de ces installations portuaires sont ainsi en vue. Il faut savoir que 16 responsables nationaux au niveau de l'APMF et des ports d'Antsiranana, Toamasina, Ehoala, Toliara, Mahajanga et Nosy-Be, qui sont ouverts au trafic international, ainsi que 8 responsables de l'Union des Comores, ont renforcé leurs capacités en la matière.

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