À Matadi, chef-lieu de la province du Kongo-Central, les kermesses organisées pendant les vacances, initialement destinées à la détente, se sont transformées en lieux de tintamarre musical, de consommation de boissons et de nourriture.
Les opérateurs culturels de la ville ont constaté cette tendance dès le début des vacances à travers les diverses kermesses organisées dans la province. Jean Vital Diwampovesa, l'un des opérateurs culturels, critique ces kermesses qui, selon lui, manquent de programmes éducatifs pour encadrer la jeunesse.
« Nous sommes à la kermesse Makuku Matatu, organisée à l'espace Chaudron de Matadi. Ici, les stands ne proposent que des poulets, chikwangues, brochettes et autres grillades, ainsi que des boissons de toute sorte. L'organisation de cette kermesse se limite à offrir de la musique en invitant des orchestres de Kinshasa pour animer les soirées », déplore-t-il.
Pour lui, ces programmes sont inadaptés, surtout pour les enfants et les adolescents. En dehors de la kermesse Makuku Matatu, aucune autre activité n'est organisée à Matadi au profit de la jeunesse, a constaté la journaliste de Radio Okapi basée dans la région. De plus, les quelques centres récréatifs basés à Matadi ne sont pas accessibles à toutes les bourses.