Pas d'apaisement au sein du parti présidentiel en République démocratique du Congo (RDC). L'UDPS apparaît, ces derniers jours, profondément divisé. Le secrétaire général, Augustin Kabuya, est aujourd'hui contesté par certains cadres du parti qui l'accusent notamment de mauvaise gestion. La tension est vive, depuis plusieurs jours.
Pour un cadre du parti, cette crise couve depuis des années, depuis la présidentielle de 2018. Il dénonce la mauvaise gestion du parti. « Il faut soigner l'UDPS, sinon on ne peut pas mener à bien notre travail », estime Sylvain Mutombo, ancien ministre et membre des frondeurs.
Ces derniers demandent la réorganisation du parti, un congrès et surtout le départ d'Augustin Kabuya, l'actuel secrétaire général. Un proche du pouvoir s'inquiète aujourd'hui d'une situation qui pourrait aller en se dégradant et « mal se terminer ».
« Nous n'avons pas d'autre choix que de nous mettre autour de la table et privilégier le dialogue », prévient Christian Lumu, vice-président de la ligue des jeunes de l'UDPS, avant d'ajouter qu'« il ne faut pas tomber dans la violence comme cela a déjà été le cas dans l'histoire du parti », d'autant plus que cette crise peut fragiliser la place de l'UDPS au sein de la coalition de l'Union sacrée de la nation.
Paulina Zidi D'autres attendent l'arbitrage du chef de l'Etat. Une source proche du pouvoir explique que du côté de la présidence, on observe et, pour l'instant, on donne leurs chances aux instances de l'UDPS.