L'accès aux soins médicaux par les déplacés de guerre au Nord-Kivu demeure un défi majeur dans la réponse humanitaire. C'est le constat que fait un groupe de jeunes volontaires, dénommé "Goma Actif", parmi lesquels se trouvent certains médecins.
D'après ce groupe, les déplacés de guerre déjà très vulnérables ne reçoivent pas de soins appropriés pour plusieurs raisons. Il s'agit notamment de la distance qui sépare le centre de santé et les camps des déplacés et l'insuffisance des moyens alloués dans la prise en charge globale de ces personnes.
Pour y faire face, Goma Actif plaide auprès des autorités afin de mettre un paquet minimum de soins primaires dans les camps de déplacés pour leur faciliter l'accès aux soins médicaux. Didier Buingo, médecin et volontaire de « Goma Actif », explique: "Nous remarquons le plus souvent que l'hygiène défectueuse dans les camps des déplacés expose beaucoup plus les enfants, surtout avec l'état nutritionnel qui est vraiment à plaindre. Il y a la défense des enfants qui pose un problème, un enfant qui n'est pas bien nourri, qui n'as assez d'équilibre diététique, il est exposé et son système immunitaire n'est pas solide pour l'aider à lutter contre les infections".
Il cite des dermatoses, des maladies de mains sales, ainsi que des infections par exemple uro-génitales même chez les petites filles de deux et trois ans. Dr Buingo demande aux autorités de mettre en place un paquet minimum des soins de santé primaire dans les camps des déplacés.
"C'est vraiment nécessaire pour permettre un accès rapprocher aux soins, parce que quand un déplacé va devoir faire le choix entre aller chercher à manger, elle n'aurait pas le temps d'aller à l'hôpital mais si on mettait des équipes de relais communautaire pour assister ces populations cela va diminuer le taux des dégâts", poursuit-il. Le Nord-Kivu compte actuellement plus de 2 millions de personnes déplacées qui vivent dans une grande précarité et le manque de soins appropriés.