Les raisons pour lesquelles le Président Bassirou Diomaye Faye et le PM Ousmane Sonko (oui, il peut aussi signer un décret, sur autorisation, Const. 50) nomment des personnes à des postes de responsabilité leur sont propres. Je pense que tous les deux ont des critères fondés sur la compétence, l'intégrité, la moralité, mais aussi, et ce n'est pas interdit si le premiers critères sont remplis, sur la proximité politique.
Cependant, lors de son entretien avec notre deuxième président à Paris, Abdou Diouf aurait dû attirer l'attention de son 3e successeur sur la perception qu'induit toute nomination. Lui Diouf, Premier ministre, voulant faire entrer pour la première fois des femmes dans un gouvernement, en 1978, a voulu nommer deux très brillantes sénégalaises, la docteure Marie-Thérèse Basse, qu'il avait déjà nommé directrice de l'ITA depuis 1968, et la magistrate Maimouna Kane, ainsi que Mme Caroline Diop déjà bien connue, elle, comme leader politique (Que leur âme repose en paix). Mais le président Senghor refusa de façon catégorique. Son argument pour freiner son PM : «Adrien Senghor est déjà̀ ministre, je ne peux pas accepter d'avoir deux neveux dans le gouvernement.» En effet, le nom complet de Marie-Thérèse est Marie-Thérèse Camille Senghor Basse !
En fait, l'apparence de conflit d'intérêt et l'apparence de népotisme sont aussi nocives que le conflit d'intérêt et le népotisme. Peu importent la compétence, l'intégrité, la moralité, et la proximité politique de la personne dont la nomination est perçue comme leur conséquence. Certes les temps ont changé avec l'entrée, par décret, dans le gouvernement ou la très haute administration des frères, fils, filles, beaufs, etc. Mais les sauces qu'on perçoit de premier abord comme délicieuses se font toujours avec les bon ingrédients de Maam bóoy ! Cela dit, moi, à la place de #Diomaye et #Sonko, le gouvernement et les postes juteux et/ou importants seraient confiés uniquement à mes jarbaat et à mes sët ! Jàmm ni ñoyy, ku mu naxadi nga nuuru ji buuj.