Au moins 11164 cas et 447 décès dues à la maladie du Monkey pox (M.pox) ont été enregistrés depuis le début de l'année 2024 en RDC.
Ces chiffres fournis par le ministère de la santé publique inquiètent le docteur Jean-Jacques Mbungani, ancien ministre de la Santé. Cet expert en santé publique a appelé, samedi 20 juillet, le Gouvernement à plus d'actions pour limiter la propagation de cette maladie. Il demande que le Monkey pox soit officiellement déclaré par le Gouvernement comme un problème de santé publique à portée internationale.
A ce titre, il y aura, selon lui, un regard plus accru des organisations internationales sur cette épidémie. Dr Mbungani évoque également la proximité avec les frontières du Rwanda et du Burundi qui favoriserait la propagation cette maladie mortelle : « Nous sommes à la frontière entre le Rwanda et le Burundi. Il y a beaucoup de cas signalés au Sud-Kivu, le ministère de la Santé devrait suivre cela de près pour protéger nos populations ».
Ce médecin recommande au Gouvernement Suminwa d'organiser la riposte en collaboration avec tous les acteurs sanitaires, dans tous les mécanismes pour freiner la propagation du M.Pox. « Il faut faire un effort pour l'amélioration de la coordination et la mobilisation des ressources, afin d'accompagner les provinces par les experts », a déclaré Dr Mbungani. « Mais il y a aussi des efforts à fournir pour la formation de ces experts pour qu'au niveau provinciale la prise en charge soit efficiente », a-t-il ajouté. Cet ancien ministre de la santé craint qu'à cause de la flambée des cas de Mpox, la RDC soit déclarée « Pays à risque de santé publique de portée internationale ».