Cameroun: Présidentielle 2025 au pays - Hausse de la caution et candidature de Paul Biya en vue

21 Juillet 2024

À l'approche de la présidentielle 2025 au Cameroun, le paysage politique s'anime avec des changements significatifs en perspective. Le pouvoir en place envisage de modifier le code électoral, notamment en ce qui concerne la caution de candidature, lors de la prochaine session parlementaire de novembre. Cette décision, si elle est adoptée, pourrait avoir un impact considérable sur la configuration de la course à la présidence.

Selon des sources proches du dossier, le gouvernement camerounais propose de rehausser substantiellement le montant de la caution requise pour se porter candidat à l'élection présidentielle. Les chiffres avancés oscillent entre 50 et 100 millions de francs CFA, une augmentation significative par rapport au montant actuel. Cette mesure, si elle est adoptée, pourrait réduire considérablement le nombre de candidats potentiels, suscitant déjà des prochains débats animés au sein de la classe politique et de la société civile.

Les partisans de cette augmentation arguent qu'elle permettrait de filtrer les candidatures et de ne retenir que les prétendants sérieux, dotés d'un soutien populaire conséquent. En revanche, les opposants à cette mesure y voient une tentative de restreindre l'accès à la course présidentielle, limitant ainsi le choix des électeurs et potentiellement fragilisant le processus démocratique.

Parallèlement à ces discussions sur la caution, une information majeure secoue le paysage politique camerounais : contrairement aux rumeurs qui circulaient, Paul Biya, l'actuel Président de la République âgé de 91 ans, serait prêt à briguer un huitième mandat.

%

Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, soit plus de quatre décennies, continue de marquer de son empreinte la vie politique camerounaise. Sa potentielle candidature pour un nouveau mandat en 2025 soulève des questions sur la continuité du pouvoir et le renouvellement de la classe politique dans le pays.

Un analyste politique indépendante, souligne : "L'augmentation de la caution pourrait être perçue comme une manoeuvre pour limiter la concurrence électorale. Cependant, il faut aussi considérer le coût réel d'une campagne présidentielle et la nécessité de s'assurer que les candidats ont les moyens de mener une campagne nationale."

En conclusion, la présidentielle 2025 au Cameroun s'annonce comme un moment crucial pour l'avenir politique du pays. Entre la possible modification du code électoral, l'augmentation de la caution de candidature et la probable candidature de Paul Biya pour un huitième mandat, les enjeux sont considérables. Ces développements soulèvent des questions fondamentales sur l'équilibre entre stabilité politique et renouvellement démocratique, ainsi que sur l'accessibilité du processus électoral à tous les segments de la société camerounaise.

Alors que le pays se prépare pour cette échéance électorale majeure, le débat politique s'intensifie. L'évolution de la situation dans les mois à venir sera déterminante pour l'avenir politique du Cameroun, et potentiellement pour toute la région d'Afrique centrale. Le monde observera avec attention comment le Cameroun naviguera ces eaux politiques agitées, à la recherche d'un équilibre entre continuité et changement.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.