Le président national du parti Hery Vaovao ho an'i Madagascar, Rivo Rakotovao, s'est exprimé sur la démocratie, l'État de droit et la séparation des pouvoirs à Madagascar.
Tous les indicateurs sont au rouge ! Lors de la conférence sur la démocratie, l'Etat de droit et les principes de séparation des pouvoirs, organisée par le Centre Arrupe Madagascar, ce samedi à Faravohitra, le président national du parti Hery Vaovao ho an'i Madagasikara (HVM), Rivo Rakotovao, s'est voulu alarmant, lors de sa prise de parole.
« Tout le monde peut donner sa définition de la démocratie mais elle est un échec si tous les indicateurs sont négatifs », a-t-il soutenu tout en précisant que « nous nous disons que nous sommes des démocrates et il y a de la séparation des pouvoirs car cela est important mais le pays s'engouffre dans la pauvreté, notre politique est un échec ». Selon ses explications, avoir la majorité absolue peut ouvrir la voie aux dérives dictatoriales.
Mauvais élève
Les tenants du pouvoir devraient, sous-entend le président national du parti HVM, assumer le choix du régime qui a été mis en place à Madagascar. En effet, ces derniers temps, la Grande île devient de plus en plus un mauvais élève en matière de respect de la démocratie et de l'État de droit.
Sa performance inquiète les observateurs. Son classement durant ces deux dernières années n'augure rien de bon. « Quand nous avons choisi un régime démocratique avec tous les critères qui vont avec, on se demande si ce n'est pas le contraire qu'on voit dans le pays, c'est pourquoi notre pays ne progresse pas », a soutenu Rivo Rakotovao.
Règlement intérieur
D'autres anomalies écartent Madagascar de la bonne pratique de la démocratie, de l'État de droit et de la séparation des pouvoirs. Le patron du parti HVM n'a pas hésité de revenir sur les derniers événements qui ont marqué la nouvelle législature qui vient de commencer.
« La modification du règlement intérieur de l'Assemblée nationale prouve que l'Exécutif veut contrôler le pouvoir législatif car on sait très bien qu'ils ont la majorité absolue et ils ont exécuté des consignes politiques qui veut tuer la démocratie, la liberté de ces gens », a-t-il poursuivi tout en insistant que « ces députés peuvent retirer leurs signatures en cas de motion de censure et cela ouvre le chemin à la corruption ».
Il ne s'agit que d'une mesure liberticide parmi tant d'autres que Rivo Rakotovao a choisi pour indiquer que « le pouvoir législatif reste sous l'emprise du pouvoir judiciaire ».