Les élections législatives à Madagascar et en France présentent plus de différences fort significatives que de similitudes somme toute insignifiantes.
De l'Hémicycle de Tsimbazaza au Palais Bourbon
Entre le scrutin du 29 mai 2024 à Madagascar et celui du 30 juin dernier en France, il y a des différences fondamentales. Nonobstant la non concordance de dates, les candidats et/ou les électeurs français avaient plus d'un tour dans leur sac.
S'il y a eu des « premier tour dia vita » comme c'est la règle générale dans toutes les circonscriptions de la Grande Ile, le mode de scrutin dans l'Hexagone et en Outre-mer prévoit un second tour en cas de ballotage, c'est-à-dire si aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue. Avec tout son lot de désistements et de jeu d'alliances parfois contre nature - au nom du pacte républicain - entre le groupe Ensemble pour la République et le Nouveau Front Populaire qui n'ont obtenu chacun la majorité absolue.
L'IRMAR a remporté pour sa part, 84 sièges sur les 163 à pourvoir. Sans être obligé de faire des tractations avec les Indépendants pour propulser le candidat de la majorité au perchoir de la Chambre basse. Contrairement aux Macronistes qui ont eu besoin des votes des élus de la Droite Républicaine et du Centre pour conserver la présidence de l'Assemblée nationale.
Les négociations vont continuer de plus belle pour le prochain pensionnaire de l'Hôtel de Matignon alors que la question a été réglée à la vitesse d'un TGV pour la reconduction du locataire du Palais de Mahazoarivo, même si ce sera une autre paire de manches pour les membres du nouveau gouvernement.
En tout cas, entre les membres de l'Hémicycle de Tsimbazaza et leurs homologues - si ce n'est pas trop dire - du Palais Bourbon, y a pas photo. Comparaison n'est pas raison, pour les Français. « Sahala fa tsy mitovy », selon les Malgaches.