C'est ce qui ressort dune enquête menée par l'Institut sous-régional de la statistique et d'économie appliquées ( ISSEA). Le travail d'investigation s'inscrit dans le cadre de l'Observatoire des pratiques anormales ( OPA) sur les principaux corridors d'Afrique centrale. L'OPA a été mis en place dans le cadre du Programme d'appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale ( PAGIRN), par la CEMAC, et est financé par l'Union Européenne au titre du 11 ème FED.
Outre des remarques sur les principaux corridors, le PAGIRN a lancé une étude sur l'enceinte portuaire de Douala, ceci avec l'accord du directeur général du PAD, Cyrus NGO'O, ainsi que la coopération des responsables de ladite infrastructure. Les résultats de l'enquête ont été présentés ce mercredi, 17 juillet 2024, à la direction générale du Port autonome de Douala.
Il apparaît d'emblée que le mauvais état des routes demeure un véritable problème pour les camionneurs. Ces derniers, révèle l'enquête, sont exposés à plusieurs dangers durant leur long voyage, au moment d'acheminer variétés de marchandises du port autonome de Douala vers leurs pays respectifs. Les camionneurs sont ainsi obligés de passer par ce qu'il y a lieu d'appeler des corridors : une route aménagée dans le but de favoriser une circulation plus fluide.
Partir ainsi de Douala la capitale économique du Cameroun pour la République centrafricaine, le Tchad et le Gabon, impose aux transporteurs de montrer patte blanche. Partant de l'enceinte du (PAD, et après réception de leur cargaison, les transporteurs doivent traverser différentes étapes avant d'avoir l'autorisation de circuler le long des corridors. Les camions sont obligés de passer entre autres par la pose des balises GPS et le pont bascule, pour le pesage. A en croire les résultats de l'enquête, l'ensemble des procédures qui structurent l'opération, s'est sensiblement amélioré. Ce qui vaut " La Mention Honorable " au Port autonome de Douala".
Dans l'objectif de présenter les résultats de ladite enquête, une équipe de responsables de l'ISSEA était au siège du PAD, ce mercredi, 17 juillet 2024, sous la houlette du Prof. Robert Ngonthé, chef de projet adjoint de l'OPA-Ac. Durant la présentation, les responsables de cette école sous -régionale ont échangé avec le directeur de l'Analyse, de la Prospective et de la Coopération au Port autonome de Douala, M. Nguené Nteppe . A ce haut responsable du PAD, ils ont présenté l'enquête menée depuis 2021. Aux dires du Prof. Robert Ngonthé, l'on retient que contrairement aux années antérieures, les délais entre le début de dédouanement et la signature du titre de transit est passé de 15 à 8 jours. Une amélioration qui selon lui, est à mettre à l'actif du top management du PAD qu, a i notamment parié sur la digitalisation des procédures. L'enquête révèle aussi, qu'outre la réduction des délais, les faux frais exigés lors de certains contrôles, ont été réduits à leur plus simple expression.
Avec la réduction des délais de sortie des camions de son enceinte pour les principaux corridors de la sous-région, et avec la baisse drastique des pratiques anormales, le Port autonome de Douala est plus que jamais bien parti pour être plus compétitif. C'est donc judicieusement que l'enquête lui a attribué " La Mention Honorable " , sans toutefois le béatifier, mais pour reconnaître les efforts et la volonté du top management à assainir, rendre plus competitif, mais aussi pour dire qu'il faut poursuivre sur cette bonne voie.