Peu de probabilité d'un recours à la justice. Les membres de l'opposition se rencontrent cet après-midi au bureau du leader de l'opposition, Arvin Boolell, au Newton Tower, pour prendre une décision si elle sera présente au Parlement demain ou pas. C'est que nous a indiqué le leader de l'opposition hier.
Concernant la décision de recourir à la Cour suprême pour établir si la séance parlementaire du jeudi 18 juillet, au cours de laquelle Adrien Duval a été élu speaker de l'Assemblée nationale, était conforme aux dispositions de la Constitution, Arvin Boolell a laissé entendre que la question est entre les mains d'un panel d'hommes de loi. Néanmoins, il a ajouté que deux autres parlementaires, à savoir Patrick Assirvaden et Shakeel Mohamed, et lui-même ont deux affaires en cours contre le speaker et que, comme cela semble prendre du temps, il se demande si cela vaut la peine de recourir à la justice une nouvelle fois.
Pour ce qui est de la présence de l'opposition au Parlement demain, il y a un fort courant parmi ses membres qui estiment que l'opposition doit être présente. Pour Arvin Boolell, si «nous sommes au Parlement demain, ce sera sous protestations». Il semble aussi qu'une majorité des élus de l'opposition pense que cela ne vaut pas la peine de faire appel à la Cour suprême pour une interprétation de la Constitution sur le déroulement de la séance du jeudi dernier.
Déjà, jeudi dernier, avant la manifestation contre l'élection d'Adrien Duval, quelques-uns des membres de l'opposition pensaient qu'ils auraient tort de protester contre cette élection. «Il y a une majorité de membres qui estimait que c'est l'article 50 de la Constitution qui devait s'appliquer pour cette élection. Mais ils ont fait l'impasse sur les clauses de 32 (1) et 32 (4)», nous a fait ressortir un membre de l'opposition. Il a notamment cité le jugement de la Cour suprême dans l'affaire Duval vs Seetaram de 1991 pour dire qu'il faut être très prudent avant de prendre la décision d'avoir recours à la justice au sujet de la séance de mardi dernier.
En revanche, rien n'est encore clair au sujet de l'invitation des trois membres suspendus pour être présents au Parlement jeudi dernier. Comme Xavier-Luc Duval a expliqué samedi, tous les 69 parlementaires sont avisés sur leur WhatsApp dès que l'Order Paper est rendu officiel. Est-ce que cela veut dire que les parlementaires suspendus pouvaient être présents ? C'est une question qui n'a pas été tirée au clair et qui s'est ajoutée à la grande confusion de jeudi dernier.
D'ailleurs, il nous revient que les parlementaires de l'opposition étaient prêts à gagner leur siège au Parlement quand il y a eu l'interdiction aux trois parlementaires d'être à l'intérieur de l'hémicycle. Au même moment, l'élection d'Adrien Duval comme speaker se déroulait. Et il y avait ces cris de «illégal» et autres.
À noter qu'avant la rencontre des membres de l'opposition aujourd'hui, Arvin Boolell compte tenir une conférence de presse pour parler de sa Private Notice Question sur le multiplex de Côte-d'Or qu'il n'a pas eu l'occasion de poser au ministre des Sports.
