Saly — Des enseignants-chercheurs des universités Cheikh Anta Diop de Dakar, Gaston Berger de Saint-Louis, Iba Der Thiam de Thiès, Assane Seck de Ziguinchor et des agents des ministères de la Culture et de l'Environnement ont planché à Saly (Ouest) sur un programme de création d'un master inter-universitaire destiné aux métiers du patrimoine, au développement local et à l'entrepreneuriat.
"L'idée, c'est de créer une chaire du patrimoine, développement local et entrepreneuriat, qui sera une chaire de recherche de formation, mais aussi d'assistance aux collectivités territoriales qui abritent des sites classés au patrimoine mondial et qu'il faut valoriser pour créer de l'emploi et de la ressource financière", a expliqué, dimanche, le chargé dudit projet, Moustapha Sall.
L'idée de la création de cette chaire, a précisé M. Sall, "c'est de mettre l'expertise des différentes universités avec d'autres partenaires internationaux à la disposition des jeunes formés au profit des collectivités territoriales".
"L'aspect patrimoine culturel doit être pris en compte dans nos politiques publiques et dans le développement de notre pays", a préconisé le doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Aline Badara Kandji.
Il estime que "la valorisation, c'est-à-dire l'impact économique et l'employabilité des sites classés patrimoine mondial de l'UNESCO, reste encore à parfaire et à renforcer".
"Aujourd'hui quand on parle de patrimoine mondial, l'Afrique est sous-représentée. Pour relever ce défi, c'est au niveau des universités qu'il faut trouver les solutions", recommande le coordinateur du programme au secteur culturel du bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique de l'Ouest, Moussa Wélé.